Journée de l’enfant africain: La COMADE demande au gouvernement d’améliorer l’application des textes protégeant les enfants contre toutes formes de violences.

Journée de l’enfant africain: La COMADE demande au gouvernement d’améliorer l’application des textes protégeant les enfants contre toutes formes de violences.

A l’occasion  de la Journée de l’enfant africain, célébrée le 16 juin de chaque année, la Coalition malienne pour les droits de l’enfant (COMADE) a publié une déclaration dans laquelle elle demande au gouvernement d’améliorer l’application des textes protégeant les enfants contre toutes formes de violences.

Lisez la déclaration

16 juin 1976 – 16 Juin 2024 soit 48 ans

En 1991, l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’OUA a institué la Journée de l’enfant africain (JEA) en mémoire du soulèvement étudiant du 16 juin 1976 à Soweto, en Afrique du Sud. À cette époque, les étudiants ont manifesté pour protester contre la mauvaise qualité de l’enseignement qu’ils recevaient et ont exigé d’être enseignés dans leur langue maternelle. La JEA sert à commémorer ces enfants et les actions courageuses qu’ils ont menées pour défendre leurs droits.

En 2024, le thème de la JEA est « L’éducation pour tous les enfants en Afrique : l’heure est venue». Ce thème est conforme à celui de l’Union africaine pour l’année en cours et qui se lit comme suit : « Éduquer une Afrique adaptée au 21e siècle : Construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage de qualité, inclusif et pertinent tout au long de la vie en Afrique. » Ce thème a été adopté lors de la 36ème session Ordinaire de l’Assemblée des Chefs d’État et de Gouvernement de l’UA, qui s’est tenue en février 2023.

En effet, l’éducation est un droit pour tous les enfants d’Afrique, indépendamment de leur lieu de résidence, de leur race, de leur statut parental, de leur handicap, de leur sexe ou de tout autre statut.

En raison de la crise sécuritaire du Mali, force est de constater près de 1700 écoles sont fermées à la suite des attaques privant ainsi plus de 500.000 élèves ou enfants en âge scolaire de fréquenter l’école, des difficultés d’accès aux infrastructures et services de santé, de l’eau, de l’état civil, etc. D’après le dernier rapport de la Matrice de suivi des déplacements publié par l’OIM au Mali, 45 526 familles, soit 283 726 personnes, sont toujours déplacés à l’intérieur du pays en raison de la crise qui a éclaté au nord du pays en 2012. Ces enfants sont ainsi privés de leurs droits les plus fondamentaux dont l’éducation, une bonne nutrition, vivre en famille et être élevés par ses parents.

En lien avec ce thème régional, le Mali a choisi comme thème national pour l’édition   2024 de la JEA « La réalisation des droits de l’enfant : Quelles perspectives pour l’éducation des enfants en situation de rue ? »

Aujourd’hui, le phénomène social des enfants de la rue s’est malheureusement aggravé en raison de l’affaiblissement de la capacité de prise en charge des familles, de leur paupérisation et de l’accroissement du nombre de familles monoparentales, recomposées ou des unions hors mariages, de pratiques néfastes, etc.

Les enfants en situation de rue sont très marginalisés et leurs droits ne sont pas respectés, notamment dans leur accès à une éducation non-violente de qualité, à la santé, à vivre en famille et d’être élevés par ses parents. Ils ont besoin d’une attention particulière et d’actions ciblées pour accéder à leurs droits et assurer leurs réinsertions familiales.

La COMADE, plaide auprès du gouvernement de :

  • Développer des actions de prévention en mettant en place des programmes d’aide aux familles avec sensibilisation et information des communautés d’origines des enfants sur la Parentalité positive et l’éducation non-violente ;
  • Améliorer l’application des textes protégeant les enfants contre toutes formes de violences.
  • Voter le projet de Loi portant Protection de l’Enfant, un arsenal juridique bien fournis en matière de protection de l’enfant.

Le Président de la COMADE

Antoine AKPLOGAN

 

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