Mali-Journée de l’enfant Africain : La COMADE appelle à « investir » dans l’enfant à tous les niveaux de la société.

Le Mali a célébré, le 16 juin 2025, à l’instar des pays africains, la 34ᵉ édition de la Journée de l’Enfant Africain (JEA) sous le thème : « Nos valeurs et cultures, un bouclier pour nos enfants », couplée au lancement des Etat généraux sur la situation de la femme, de l’enfant et de la famille. La cérémonie était présidée par la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Femme, Mme Diarra Djeneba Sanogo, en présence du président de la Coalition malienne pour les droits de l’enfant(COMADE), Antoine Akplogan et d’autres invités.
Tout en saluant les efforts du gouvernement en faveur de la protection et de la promotion des droits de l’enfant au Mali, le président de la COMADE, Antoine Akplogan a condamné avec « la plus grande fermeté le terrorisme et toutes les formes de violence exercées sur les populations, en particulier les enfants ». « L’unité nationale reste notre meilleure arme pour relever les défis sécuritaires auxquels notre pays est confronté. La COMADE réaffirme son engagement à œuvrer pour la paix, la stabilité et le développement du Mali, dans le but d’assurer un avenir meilleur à tous les enfants », a-t-il déclaré, affirmant que le thème de cette année « Nos valeurs et cultures, un bouclier pour nos enfants » souligne l’importance cruciale de préserver les valeurs et cultures qui fondent notre identité, afin d’assurer un avenir meilleur à nos enfants.
Aussi, Antoine Akplogan a insisté sur la nécessité d’investir dans l’enfant à tous les niveaux de la société. « Le budget national, ainsi que les politiques et programmes publics, doivent non seulement intégrer pleinement les droits de l’enfant, mais également prévoir des allocations spécifiques en faveur des organisations de la société civile, véritables acteurs de proximité et moteurs d’éveil des consciences dans les communautés », a-t-il recommandé avant de plaider auprès des plus hautes autorités pour, dit-til, « Initier une réflexion sur le financement public durable des projets de promotion et de protection des enfants, notamment à travers les ressources locales ».
Et d’ajouter : « Nous appelons les autorités à supprimer les articles 5 du projet de loi et 16 du décret, qui prévoient d’instaurer un prélèvement de 10 % sur les ressources de chaque projet au profit de l’ANICT-ACAF afin de préserver un environnement favorable à l’action des associations et à la mobilisation des financements internationaux. Nous recommandons d’ouvrir un dialogue avec les parties prenantes pour définir des mécanismes de suivi adaptés, transparents et viables ; adopter des mesures urgentes pour la protection et la réinsertion des enfants en situation de rue, notamment dans les grandes villes ; renforcer les programmes d’aide familiale et la sensibilisation à la parentalité positive et à l’éducation non violente en famille et la discipline positive à l’école ; assurer l’application effective des textes protégeant les enfants contre toutes formes de violences ; accélérer le processus d’adoption du projet de Loi relative à la protection de l’enfant ; augmenter le budget du MPFEF avec une ligne dédiée spécifiquement aux enfants ; assurer la réouverture de toutes les écoles fermées à la prochaine rentrée scolaire ».
A Diamouténé