Interdiction du châtiment corporel à l’école : La COMADE appelle au respect des textes

Interdiction du châtiment corporel à l’école : La COMADE appelle au respect des textes

Suite à la diffusion d’une vidéo dévoilant une enseignante frappant violemment un enfant dans une école à Djicoroni Para en Commune IV du District de Bamako, la Coalition malienne pour les droits de l’enfant (COMADE) invite les autorités au respect l’Article 26 de l’Arrêté N°10-0688/MEALN-SG en date du 12 mars 2010 interdisant formellement tout châtiment corporel dans les établissements scolaires.

« C’est avec un profond regret et une forte indignation que nous avons par voie des réseaux sociaux appris une vidéo dévoilant une femme frappant violemment un enfant dans une école. Nous, organisations de défense des droits de l’enfant, sommes inquiets de la montée des violences et des graves violations des droits de l’enfant perpétrés à l’encontre des enfants sans aucune défense », condamne la COMADE dans un communiqué signé par son président, Antoine AKplogan.
« Nous n’avons nul besoin de rappeler que la protection des enfants en tout lieu doit être une priorité et constituer une question d’intérêt supérieur de la nation. Une protection efficace des enfants implique la collaboration avec un grand nombre d’organes formels et informels : gouvernements, organismes multilatéraux, communautés, responsables, enseignant et familles », indique le document.
Pour la COMADE, « une Nation décimée de ses enfants, est une Nation condamnée à disparaitre. En cette circonstance, nous saluons la promptitude des ministères en charge de l’Education et celui de la Promotion de l’enfant pour la prise d’action ayant conduit les coupables devants les juridictions compétentes en la matière », s’est-elle félicitée.

La COMADE dit suivre de près le traitement de la question et espère qu’une application stricte de la loi sera faite pour dissuader toutes autres personnes hostiles à la protection des enfants en tout lieu et toute circonstance, rappelant au passage : « les enfants sont les êtres les plus vulnérables et que Les enfants maltraités sont exposés à un risque accru de troubles du développement durant toute leur vie, et d’autres désordres physiques, émotionnels et sociaux ».
Dans son communiqué, la faitière des organisations de défense des droits des enfants au Mali invite les autorités à prendre toutes les mesures pour faire respecter dans toutes les écoles de la République, l’Article 26 de l’Arrêté N°10-0688/MEALN-SG en date du 12 mars 2010 fixant le règlement intérieur des établissements de l’enseignement fondamental et interdisant formellement tout châtiment corporel dans les établissements scolaires ; exhorte le gouvernement à travers le ministère de la Justice et les Organisations internationales en charge des droits de l’homme, à faire la lumière sur cette énième atteinte aux enfants.
Aussi, la COMADE demande à la population de s’associer à ses initiatives pour donner de la voix aux enfants ; demande aux acteurs humanitaires de continuer à apporter dans les meilleurs délais possibles, une assistance aux victimes et survivants des différentes attaques et des actes de représailles sans exclusive ; rend hommage à tous les enfants qui subissent les sévices et toutes autres formes de violence.

A D

Media Elles