Interdiction de la mendicité au Mali : Une décision qui semble soulager la population  

Le gouvernement malien a récemment décidé à travers une loi d’interdire la mendicité désormais dans la ville de Bamako. Une loi qui interdit la mendicité et l’incitation à la mendicité est majoritairement appréciée par la population. Lisez les témoignages de certains Bamakois.

 

Traoré Rokia Keita, commerçante, « si les autorités ne prennent pas des mesures drastiques contre ce phénomène, il conduira notre pays dans l’abîme. Un mendiant s’est marié dans mon quartier, la fois dernière, il continue de mendier pour nourrir sa femme alors qu’il est très bien apte physiquement et comptèrent pour travailler ».

Bassekou Diarra, citoyen : « Walaye c’est une très bonne décision cela va diminuer la délinquance, car la plupart de ces enfants mendiants grandissent sans rien apprendre que de tendre leur main. Cette décision doit faire l’objet d’une large diffusion sur les radios et télé ».

Cheick Oumar Sy, enseignant de passage, « N’encourageons pas la mendicité, ce n’est pas un métier. Beaucoup de ces petits mendiants ont été reçus par les djihadistes. La mendicité n’est pas un travail, ceux qui sont malades,  on peut comprendre ça, mais les autres qui non rien, même la religion interdit la mendicité. Bonne décision ! ».

  1. Diallo, citoyen, « Ceux qui se plaignent, est-ce qu’ils ont été victimes une fois de ces mendiants-là. Souvent, ils viennent chez toi pour mendier, ils vérifient bien ta cour pour commettre parfois des forfaits. Je suis d’accord avec cette décision ».

Fatoumata Foune Coulibaly, ménagère : « Je soutiens les autorités pour cette décision. Il faut un centre où le gouvernement peut s’occuper de ces mendiants, les aider à apprendre et pratiquer de façon judicieuse comment subvenir à leurs propres besoins. Sinon aucun pays ne sortira avec la mendicité et les imams aussi peuvent faire le maximum de sensibilisation à la population ».

Korotoumou Diarra, vendeuse de gâteaux sur l’axe Faladié, «Je soutiens cette décision des autorités. Beaucoup de ces mendiants deviennent des apprentis Sotrama qui insultent les gens et n’ont aucune éducation même si tu leur donnes les formations adéquates, ces gens vont revenir au bord de la route. C’est devenu pratiquement un métier pour eux ».

Faman Cissé, « l’État doit suivre avec courage cette décision, sinon le communiqué ne suffit pas. La mendicité rend les enfants non seulement paresseux mais aussi leur procure une mauvaise éducation. Cette interdiction est une bonne décision. Cependant, si la majorité soutient sans murmure cette décision, il y a beaucoup de personnes qui proposent que l’État accompagne en trouvant des métiers pour ces nombreux jeunes dans les centres de formation ou autres tâches utiles pour ces gens après l’interdiction de leur seule source de revenus.

Un mendiant sous anonymat, « Tout d’abord construire un grand espace pour nous garder et nous former aux métiers et autres activités pouvant nous permettre de subvenir à nos besoins. Aidez-nous à vivre nous donnant du travail précisément dans le secteur informel ».

Koura Karamoko : « C’est une bonne idée, mais après, s’ils n’ont pas une autre source de revenus, vu qu’ils sont la majeure partie nés dans ça, c’est bienvenu au vol et  autres. Qu’est-ce-que l’État à prévu pour eux comme travail ?».

En tout cas, dans tous les Codes pénaux du Mali, ma mendicité a toujours été considérée comme une infraction, prévue et punie, mais c’est l’application de la décision qui a toujours posé problème.

Des gens condamnés à mendier pour vivre ne préfèrent-ils pas aller en prison où ils auront à manger sans mendier ?

Source: L’ Indicateur du Renouveau

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