Inondations au Mali : Les autorités sanitaires alertent sur le risque de choléra

Inondations au Mali : Les autorités sanitaires alertent sur le risque de choléra

Ces derniers jours, 59 cas d’inondations ont été enregistrés au Mali à cause de la forte pluviométrie que connait le pays en cette période hivernale. Face à cette situation, les autorités sanitaires ont alerté sur le risque de choléra lié à ces inondations. Elles ont invité les populations à la vigilance même si aucun cas de choléra n’a été enregistré pour le moment.

 

Selon le dernier rapport du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes, publié le 16 août 2024, « 26 nouveaux cas survenus sur la période du 07 au 15 août 2024 se sont produits les régions de: Sikasso: 01 cas (Sanoubougou ville); Ségou 06 cas (Bla, Baraouéli, Konobougou, Koulala, Sando sido); Koutiala: 04 cas (Koutiala ville, Songo, Doubakaré et Nampė); Bougouni 01 cas à Kolondièba (Toussékela, Kolosso); Gao: 01 cas (Gao ville); San: 01 cas à Yangasso (Fani); Dioila: 02 cas (Kola et Foulala); Nioro: 02 cas à Loukalé (Koréla koré) et Diema (Soka et Délibera); Kita: 01 cas à Foumia (Bandjougoula) et le District de Bamako: 07 cas (les 06 communes) ».

« Les services techniques ont enregistré à la date du jeudi 15 août 2024, 59 cas d’inondations qui ont fait 32 068 sinistrés, 4 150 ménages touchés et 15 morts dans les différentes régions du pays. Quant au District de Bamako, il a enregistré au total 24 cas d’inondations », a révélé le rapport du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes.

En plus des pertes en vie humaines et en matériels, ces inondations peuvent favoriser la survenue de certaines maladies. C’est pourquoi, les autorités sanitaires maliennes ont alerté sur le risque de choléra, suite à ces inondations dans plusieurs localités du pays. « Tout le monde sait que les inondations, c’est d’actualité. Là, il y a eu beaucoup de latrines et beaucoup de puits qui ont été inondés. Donc, on est en train de se préparer. On craint peut-être une épidémie de choléra, mais on croise les doigts », a déclaré, le mardi dernier, en conférence de presse, la ministre de la Santé et du Développement social, Colonel Assa Badiallo Touré, assurant que jusqu’à présent, toutes les mesures sont prises. « Chaque fois qu’il y a des sinistres, nos équipes sont là sur place. Ils font le maximum pour essayer de prendre soin de ces sinistrés et de prendre en soin des latrines et les puits pour qu’il n’y ait pas de contamination », a précisé Colonel Assa Badiallo Touré.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. « Le choléra reste à l’échelle mondiale une menace pour la santé publique ». En l’absence de traitement, on peut mourir des formes graves de cette maladie en quelques heures.

A Diamouténé

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