GOUVERNEMENT DE TRANSITION : Quand la reconduction de Moctar Ouane divise
Par L’Indicateur du Renouveau
Le président de la Transition, Bah N’Daw, a reconduit le vendredi 14 mai 2021, le Premier ministre Moctar Ouane, qui lui avait présenté sa démission et celle du gouvernement quelques instants plutôt. Cette reconduction de Moctar Ouane oppose le président de la transition au colonel Assimi Goïtta et au mouvement M5.
« Sur présentation par le Premier ministre de la démission du gouvernement, le président de la Transition, Bah N’Daw, a abrogé les décrets n°2020-0068/PT-RM du 27 septembre 2020 portant nomination du Premier ministre et n°2020-0074/PT-RM du 5 octobre 2020 portant nomination des membres du gouvernement », peut-on lire sur la page Facebook officielle de la présidence de la République du Mali.
Aussitôt, le Premier ministre Moctar Ouane a été reconduit par le président de la Transition, Bah N’Daw, qui l’a chargé de former une nouvelle équipe gouvernementale. Cette reconduction de M. Ouane à la tête du gouvernement n’a pas été bien accueille par les colonels particulièrement le vice-président qui est rentré dans une colère noire. Ce dernier n’a pas été associé à la prise de décision. La tension est tellle que la troïka ( Onu, union africaine et la Cedeao) est intervenue au cours du week-end. Elle devait faire un communiqué pour apporter son soutien à la transition. En attendant, le choix de Ouane ne rencontre pas aussi l’adhésion des leaders du M5 Rfp qui ont vite écarté toute participation au nouveau gouvernement. Reste que tous les camarades de Choguel Kokalla Maiga ne sont pas sur la même longueur d’onde et certains seraient ouverts à une entrée au sein de l’équipe de Ouane. Un Ouane qui n’est pas non adoubé par la principale centrale, l’Untm, qui commence ce jour, une grève d’une semaine reconductible une fois avant le déclenchement d’une grève illimitée. Certains de ses responsables pensent que le Pm n’est plus l’homme de la situation. D’ailleurs, ils n’ont pas écouté ses appels à une suspension du mouvement et cela malgré les interventions des chefs religieux et traditionnels. Au moment où on mettait sous presse, les choses n’avaient pas évolué et les états-majors politiques n’avaient pas été consultés pour une éventuelle participation au gouvernement. Comme quoi, la situation n’est guère reluisante et la situation risque de se détériorer gravement. On voit mal comment Bah Daw qui doit s’envoler dans la journée pour Paris pour 4 jours, laisser la situation en l’état.
Affaire à suivre.
A. Diamouténé