Le Centre national d’information, d’éducation et de communication pour la santé (CNIECS),  en collaboration avec l’Unicef et  Breakthrough Action, organise, du 4 au 6 juillet 2024 à Ségou,  un atelier de renforcement des compétences des membres de l’Unité de gestion des rumeurs (UGR) de la plateforme ‘’Une Seule Santé’’ sur la gestion efficace des rumeurs et de l’infodémie.

Cet atelier, qui réunit une trentaine de participants, vise spécifiquement à : améliorer les connaissances des membres de l’UGR à la gestion rumeurs et de l’infodémie ; amener les membres de l’UGR à mieux coordonner la gestion des rumeurs et l’infodémie ; améliorer les techniques de collecte, d’analyse et traitement des rumeurs et de l’infodémie ; assurer une réponse efficace et efficiente aux rumeurs et à l’infodemie à travers des supports et canaux appropriés ; assurer le suivi et l’évaluation du système de gestion des rumeurs et l’infodémie. « La gestion des rumeurs est un élément clé dans la gestion des urgences de santé publique. Tous les efforts seront vains si les rumeurs ne sont pas contrôlées. Il suffit d’une rumeur pour que les efforts soient noyés », déclaré Dr Traoré Awa Konaré,  directrice du programme USAI/Breakthrough Action Mali, soulignant la nécessité de renforcer les capacités des acteurs de la gestion des rumeurs.

Le Mali se prépare à introduire le vaccin Human papillomavirus (HPV) et le vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de vaccination (PEV) de routine.

Selon la secrétaire permanente de la plateforme ‘’Une Seule Santé’’,  Dr Youma Sall, les rumeurs et les désinformations pourront conduire les communautés à la non-adhésion voire le refus qui impacteront négativement sur la demande de service dans notre pays. « En général pendant les crises sanitaires une attention particulière doit être accordée à la collecte, l’utilisation des données, le renforcement des capacités locales, l’amélioration de la coordination et la communication de crise, en particulier celle liée à la gestion des rumeurs au sein de la communauté », affirme-t-elle.

Rappelons que le Mali à l’instar des pays de la sous-région fait face aux rumeurs et à l’infodémie pendant les évènements de santé publique. Le constat est que le développement de la technologie avec son expansion de réseaux sociaux entretien la désinformation et les rumeurs sur certaines maladies/ épidémies ou vaccins. Ces rumeurs, la désinformation, la stigmatisation ou même la peur conduisent fortement à la non-adhésion aux changements de comportements positifs au niveau communautaire et individuel.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « la gestion de l’infodemie est l’utilisation systématique d’analyses et d’approches fondées sur les risques et les données probantes pour gérer l’infodemie et réduire son impact sur les comportements en matière de santé pendant les situations d’urgence sanitaire ».

A Diamouténé