GESTION DE LA TRANSITION : Bilan à mi-parcours du Programme d’action gouvernementale (PAG-2020-2022)
Par L’Indicateur du Renouveau
Après un premier semestre d’application (allant de la période d’octobre 2020 à mars 2021), le Premier ministre, Moctar Ouane, a présidé hier, mercredi 7 avril 2021, le lancement des travaux du premier atelier de suivi-évaluation du Plan d’Action gouvernementale (PAG 2020-2022). La rencontre qui s’étale sur 3 jours a regroupé 75 participants.
L’objectif de cet atelier de suivi-évaluation est de faire un bilan partiel des réalisations à travers un exercice d’introspection cela au regard des engagements auxquels le gouvernement a précédemment souscrit.
« Aujourd’hui, je suis heureux de procéder, avec vous, à la traduction concrète d’un engagement que le Gouvernement a pris devant le Conseil national de Transition et devant le peuple malien tout entier, à savoir l’évaluation régulière du Plan d’action du Gouvernement.
Cet exercice revêt à nos yeux une importance capitale et une utilité programmatique pour évaluer l’impact de l’action publique et pour procéder, au besoin, aux ajustements nécessaires à sa performance, à son efficacité et à son efficience » a indiqué le Premier ministre
Selon le Premier ministre, Moctar Ouane, la redevabilité est un principe sacro-saint de la gouvernance publique.
« Le Président de la Transition s’y est résolument et fermement engagé dès les premiers instants de son investiture et a instruit le Gouvernement, d’inscrire toutes ses actions dans la reddition des comptes, comme une ardente obligation de transparence et une exigence de rigueur dans la gestion des affaires publiques », dira-t-il.
Pour le représentant résident adjoint du PNUD au Mali, Alfredo Teixeira, le présent atelier vise à renforcer la culture des résultats au sein de l’administration publique afin que l’imputabilité et la recevabilité puissent désormais être les lignes directrices en matière de mise en œuvre des politiques publiques.
« Les mutations institutionnelles récentes enregistrées au Mali et les défis essentiels auxquels la nation malienne est confrontée, ont confirmé le désir qu’on les populations d’une meilleure gouvernance et la nécessité d’accroître l’efficacité et l’efficience des interventions publiques. Les citoyens, particulièrement, les jeunes mieux avertis, sont beaucoup plus critiques à l’endroit des gouvernants et scrutent l’ensemble des interventions de l’Etat à l’aune de leur espérance ». A cet égard, l’Etat doit, plus que jamais, trouver les moyens de réinstaurer son autorité sur l’ensemble du territoire et ainsi les progrès seront documentés, les retards analysés, les difficultés identifiés et des recommandations formulées pour maintenir les efforts dans l’accomplissement des engagements pris par le gouvernement », a-t- il soutenu.
Au-delà de l’organisation de cette série d’ateliers, ajoute-t-il, l’appui que le Programme des Nations unies pour le développement souhaite apporter au gouvernement à travers le projet « Transition Metrics », vise à doter le pays d’un système digital et participatif de suivi-évaluation axé sur les résultats du Programme d’action du gouvernement (PAG) en lien avec les Objectifs de développement du pays tels qu’ils ressortent dans les Cadres stratégiques pour la relance économique et le développement durable (CREDD 2019-2023) et les agendas internationaux auxquels le Mali a souscrit en l’occurrence les agendas 2063 de l’Union Africaine et 2030 des Nations Unies.
Il faut rappeler que le PAG a été adopté par le Conseil national de Transition, en sa séance du 22 février 2021, au terme de débats et d’échanges entre les membres de cette Institution et ceux du Gouvernement, conformément aux dispositions de l’article 15 de la Charte de la Transition.
Quant à l’atelier, il est axé sur les six axes du Plan d’action du Gouvernement, à savoir : le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; la promotion de la bonne gouvernance ; la refonte du système éducatif ; les réformes politiques et institutionnelles ; l’adoption d’un pacte de stabilité sociale ; et l’organisation des élections générales.
Balla Soumaïla Traoré