Fortes menaces terroristes dans la zone de Macina et Tenenkou : Plus de 438 habitants du village de Magorobougou chassés de chez eux

Fortes menaces terroristes dans la zone de Macina et Tenenkou : Plus de 438 habitants du village de Magorobougou chassés de chez eux

Le dimanche 16 juillet 2023, aux environs de 14 heures, les populations du village de Mangorobougou, zone frontalière entre les Commune rurale de Dia (cercle de Ténenkou) et Monipébougou (cercle de Macina), ont été contraintes par les individus armés, identifiés comme étant des combattants djihadistes, basés dans les parages, de quitter leur village sous peine de représailles.

Cette attaque est la troisième du genre, menée par les mêmes individus armés qui n’ont pas hésité à emporter le reste des bétails (bœufs, moutons, chèvres, ânes, etc.), ainsi que des motos et des charrettes.

Les pauvres populations sont parties laissant derrière elles des vivres, habits, moyens de production, ustensiles de cuisine, et autres.

Selon des sources bien informées, le village de Mangorobougou était sous menace depuis 5 ans. Et chaque fois, les individus armés venaient leur déposséder de tout leur bétail.

Lors des premières attaques, deux habitants ont été froidement assassinés. Comme si cela ne suffisait pas, le dimanche 16 juillet dernier, les assaillants sont revenus dans le même village avec un mode opératoire digne d’un film policier.

« Le chef de village a été placé en piquet devant un couloir de fortune pour dédouaner (blanchir) un à un chaque villageois contraint de quitter. Cette opération avait pour but de ne laisser sortir aucun dozo recherché par les assaillants. Au finish sept (7) chasseurs (dozo) ont été capturés, soumis à un interrogatoire avant de subir la sentence.

Si 4 d’entre eux ont eu la vie sauve grâce à l’intervention de leurs proches, 3 autres ont été froidement assassinés devant épouses et enfants », apprend-on.

Selon les mêmes sources, « 33 familles soit 438 personnes (hommes, femmes et adultes, des cultivateurs, éleveurs et ménagères) ont quitté sous menace Mangorobougou, Commune de Dia.

Parmi ces déplacés, l’on dénombrait des malades, des personnes âgées, des femmes enceintes, allaitantes et des enfants ». Faute d’avoir un abri, elles se sont dispersées entre différents villages environnants dont le plus proche se trouve à 5 km, à savoir : Sirakoro, Famoussabougou, Famoussala, Koulébougou, Koila, Sango, N’Golofina, Toyi, Tiapato, Sango, Zanfina, Koungodjan et N’Garibala.

Aux dernières nouvelles, rapportent nos sources « ces déplacés internes manquent de tout. Ils lancent un appel aux autorités de la Transition afin de venir à leur secours. Les besoins sont évalués en vivres et en médicaments ».

De même, ces personnes déplacées invitent l’Etat malien à faire tout pour leur retour afin qu’elles puissent poursuivre leurs travaux champêtres.

F D

Media Elles