Fistule obstétricale : 1096 opérations chirurgicales réalisées au Mali entre 2014 et 2018
Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé (REMAPSEN) a, en partenariat avec Intra Health, organisé, le mercredi 25 octobre 2023, une conférence de presse en ligne sur la fistule obstétricale en Afrique. La conférence de presse était animée par Dr Cheick Oumar Touré, directeur régional d’Intra Health pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Selon Dr Cheick Oumar Touré, la fistule obstétricale est un problème de santé publique dans les pays en voie de développement. « Cette maladie a presque disparu dans les pays développés et dans les pays maghrébins. L’organisation mondiale de la santé estime à 2 millions de femmes victimes de la fistule obstétricale dans le monde. 90% de ces femmes se trouve en Afrique subsaharienne et en Asie », a-t-il déclaré.
Il indiqué qu’une couverture quantitative et qualitative insuffisante des soins peri-partum (les retards dans l’accès aux soins) est l’une des causes de la fistule obstétricale. « Les facteurs favorisant la fistule sont : le mariage de moins de 18 ans, la pauvreté, la malnutrition, les pratiques néfastes (l’excision), l’inaccessibilité géographique aux services de santé, les erreurs médicales, les césariennes, les forceps, les recours tardifs aux soins. La prise en charge de la fistule obstétricale coûte entre 250 et 400 000FCFA », a ajouté Dr Touré.
Pour prévenir la fistule obstétricale, Dr Cheick Oumar Touré préconise de : mettre en place des programmes de promotion de la santé, d’éviter les mariages précoces, accoucher dans les structures de santé, accentuer la sensibilisation sur la fistule obstétricale.
S’agissant du Mali, le directeur régional d’Intra Health pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a fait savoir que 1096 opérations chirurgicales de la fistule obstétricale ont été réalisées entre juin 2014 et avril 2018 dans le pays. « 94% étaient des cas confirmés, le taux de réussite de ces opérations était de 62%. Toutes les régions du Mali étaient concernées par ces cas et 98% des femmes étaient mariées pour la première fois dans leur adolescence », a-t-il précisé.
A D