Évaluation du système alimentaire au Mali : Les résultats restitués aux acteurs nationaux.

Évaluation du système alimentaire au Mali : Les résultats restitués aux acteurs nationaux.

« Activer la transformation durable et inclusive de nos systèmes alimentaires », tel était le thème de l’atelier de restitution de l’évaluation du système alimentaire au Mal, organisé, hier jeudi 4 novembre 2021, à l’hôtel Radisson blu, par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en partenariat avec l’Union européenne, et l’Organisation française de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes (CIRAD).
Présidée par Redouwane Ag Mohamed Ali, ministre, commissaire à la sécurité alimentaire, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de Pierre Vauthier, représentant de la FAO résident au Mali, de Silvia Sever, cheffe de coopération délégation de l’Union européenne.
L’objectif de cette rencontre est de présenter les résultats d’une évaluation raide des systèmes alimentaires au Mali afin de susciter des débats fructueux permettant aux participants de mieux comprendre les enjeux et défis des questions alimentaires et nutritionnelles dans le but d’y réfléchir pour trouver et proposer des pistes de solutions idoines.
Le représentant de la FAO au Mali, Pierre Vauthier, a tenu à faire mention du document faisant état de l’Insécurité alimentaire et la malnutrition dans le monde en 2020 (SOFI), qui révèle qu’entre 720 et 811 millions de personne dans le monde ont fait face à la faim, soit environ 118 million de personnes de plus en 2020 qu’en 2019.
« La faim a affecté 21,0% de la population en Afrique, contre 9,0 en Asie et 9,1% en Amérique Latine et les Caraïbes », rapporte-t-il.
« Au Mali, selon les données du Cadre Harmonisé situation courante (octobre à décembre 2020) : 13 776 personnes sont en phase urgence soit 0,1% de la population totale ; 423 290 personnes sont en phase crise soit 2% de la population totale. Le nombre de personnes se trouvant en phase sous pression est de 2 718 542 personnes soit 12,9% de la population totale. En situation projetée (juin à août 2021) : 33 848 personnes soit 0,2% de la population totale en urgence ; 923 903 personnes soit 4,4% de la population totale sont en crise. Le nombre de personnes se trouvant dans la phase 2 est de 3 793 414 personnes soit 18% de la population totale du pays.
Selon lui, malgré les perturbations, les systèmes agroalimentaires continuent d’évoluer en vue de fournir aux consommateurs locaux, régionaux et internationaux des produits agroalimentaires issus d’une production durable, nutritifs, abordables et sains, cela induit la nécessité d’une approche systémique assortie de cadres stratégiques intégrés du secteur public, privé et de la société, des universités, des organisations des Nations Unies et des Partenaires Techniques et Financiers pour la transformation durable des systèmes agroalimentaires », a-t-il fait savoir.
En invitant les uns et les autres à agir tous ensembles, Pierre Vauthier a rappelé que la FAO a récemment initié en son sein des reformes fondées sur les « quatre meilleurs » : une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie pour tous, sans laisser personne de côté.
Quant à la cheffe de coopération délégation de l’Union européenne, Silvia Sever, elle dira que ce processus d’analyse du système alimentaire qui se déroule actuellement comprend 4 étapes : la définition du cadre général du système alimentaire ; l’identification des données-clés relative à ce système ; l’organisation d’une consultation générale permettant à tous les acteurs du système alimentaire au Mali d’exposer les problèmes auxquels ils sont confrontés et de trouver les solutions appropriées et en fin le recueil, l’analyse et synthétisation des informations dans un rapport final.
Pour sa part, le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire a rappelé que l’évaluation des systèmes alimentaire représente la première étape d’un processus de réflexion et de dialogue politique, d’établissement des priorités et de planification afin de guider les travaux futurs sur la politique, l’investissement et la programmation des systèmes alimentaires.
En tout cas, Redouwane Ag Mohamed Ali a rassuré de l’intérêt particulier que le gouvernement accorde à la recherche de solutions aux problèmes d’insécurité alimentaire surtout à travers les rôles et responsabilités confiés au Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) et de l’ensemble du Dispositif national de sécurité alimentaire (DNSA), et l’engagement constant du CSA dans la mise en œuvre de la concrétisation des recommandations formulées relativement à la durabilité des systèmes alimentaires au Mali.
A titre de rappel, les systèmes alimentaires englobent l’ensemble des acteurs et de leurs activités, impliqués dans la production, l’agrégation, le transport, la transformation, la distribution, la consommation de produits alimentaires provenant de l’agriculture, de l’élevage, de la sylviculture ou de la pêche. Ils incluent également les intrants utilisés et la gestion des déchets générés par chacune des activités.

Par L’Indicateur du Renouveau

Media Elles