Enseignants supérieur : Vers un bras de fer entre le ministre et les syndicats

Enseignants supérieur : Vers un bras de fer entre le ministre et les syndicats

Un bras de fer risque d’opposer la Coordination des syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP et SECMA), en arrêt de travail depuis plus de trois mois à leur ministre de tutelle. Pour cause, les syndicats s’opposent à la décision de rétention de leur salaire de mois de juin, par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, pour fait de grève.

Dans un communiqué publié le 29 mai dernier, les syndicats estiment que la décision du ministre qui s’adosse à la loi N°17 ne s’applique pas au cas d’arrêt de travail de protestation.
« Nous avons pris connaissance de votre lettre citée en référence relative à la retenue sur salaire du mois de juin pour fait de grève. Permettez-nous de vous rappeler que nous ne sommes pas en grève, mais en arrêt de travail en protestation contre le mépris que vous affichez face à nos revendications légitimes des travailleurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Dans votre lettre, c’est curieux que vous fassiez référence à l’article 17 de la loi n°87-47/AN-RM du 10 août 1987 relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics en sautant l’article 3 de cette même loi. En effet l’article 3 stipule que : Les différends collectifs intervenant entre les personnels et les employeurs, visés à l’article 1er de la présente loi, font obligatoirement l’objet de négociation entre les parties concernées ».
Aussi les syndicats dénoncent le mépris du ministre vis-à-vis des enseignants.
« A la suite de dépôt du préavis de grève, le différend est porté devant une commission de conciliation composée de personnes indépendantes ou étrangères au conflit, alors que vous n’avez jamais daigné ouvrir les négociations avec nous depuis que nous avons commencé les mouvements de grève, il y a presque 4 mois. Pire, vous avez toujours montré votre mépris face à nos revendications », ont-ils déploré. Avant de rappeler : « Les enseignants-chercheurs ont déjà effectué leurs heures dues conformément aux articles 3, 6, 9 et 11 du décret N°2017-0850P-RM du 09 octobre 2017 fixant les modalités d’applications de Statut des enseignants-chercheurs ».
Par ailleurs, préviennent-ils : « si les retenues sont quand même effectuées sur le salaire du mois de juin, sachez que le remboursement de ces retenues sera automatiquement considéré comme le point du préavis en cours et que nous nous plaindrons également devant les juridictions compétentes ».
F D

Media Elles