Ecocitoyenneté et pratiques artistiques et sportives : GRADEM outille des enseignants encadreurs d’enfants, des cadres pionniers et des artistes endogènes de Ségou
En vue de renforcer les capacités des enseignants encadreurs d’enfants, cadres pionniers et artistes endogènes sur le thème : « La citoyenneté, l’écocitoyenneté, les pratiques artistiques et sportives et les techniques d’une bande dessinée », le Groupe de recherche actions droit de l’enfant Mali (GRADEM) a organisé, du 25 au 27 novembre 2023 à Ségou un atelier de formation qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de son projet intitulé « Les jeunes et notamment les filles, éco citoyens, acteurs de paix et de cohésion sociale » sur co-financé par l’Union européenne à travers le Kinderrechte Afrika e .V (KiRA), en partenariat avec les mairies, les centres d’animation pédagogique et les organisations de la société civile partenaires. La cérémonie d’ouverture était présidée par le maire de Sebougou, Modibo Traoré en présence du directeur de centre d’animation pédagogique(CAP) de Ségou, Drissa Traoré.
Durant cette formation, les échanges ont porté sur entre autres sur la citoyenneté, le devoir d’un citoyen vis-à-vis de son pays, la démocratie, les 5 symboles de l’état, la manière d’amener les enfants à agir s’exprimer sur l’exercice des notions citoyennes dans leur localité à travers des œuvres artistiques. Les participants ont également mené des réflexions sur l’écocitoyenneté, les différents types de pollution en milieu rural et urbain ; les conséquences de cette insalubrité sur la santé de l’homme, des animaux ; et les conséquences de cette insalubrité sur les droits et devoirs ; les textes qui régissent la protection de l’environnement.
Le maire de Sebougou, Modibo Traoré a salué l’initiative du GRADEM d’organiser cette formation. « Les enseignants sont prêts à tout pour les enfants. C’est la preuve de leur sens élevé de la citoyenneté. En matière de cohésion sociale, les enseignants jouent aussi un grand rôle parce qu’ils sont en contact avec tout le monde. Ils connaissent tous les coins de nos localités. Tant que les pionniers sont présents, nous verrons notre drapeau partout parce qu’ils le portent toujours. Si le GRADEM organise une formation à l’intention des encadreurs d’enfants, des pionniers et des artistes sur l’écocitoyenneté, nous ne pouvons que nous en réjouir. Nous remercions le GRADEM pour cette belle initiative. Nous souhaitons que le GRADEM organise ce genre de formation dans plusieurs localités du Mali. Les maries sont disposées à accompagner le projet dans la promotion de l’écocitoyenneté, de la cohésion sociale et de la paix », a-t-il assuré.
Pour rappel, aussi bien à Bamako que dans les régions, la crise sécuritaire a fragilisé la cohésion sociale et le vivre ensemble : méfiance entre certaines populations, impossibilité de regroupement des populations pour les festivités communautaires, fermeture des écoles lieu d’apprentissage, absence de cadre de divertissement et d’apprentissage extrascolaire pour les jeunes à Bamako comme à l’intérieur, présence de populations déplacées qui ne sont pas accueillies et intégrées…
Les enfants et les jeunes manquent d’espaces de pratiques d’activités artistiques et culturelles dans de nombreuses localités du pays y compris la capitale (lieux de lecture, de pratique artistique comme le dessin, peinture, et de découvertes d’autres disciplines artistiques comme le conte, le siam, l’écriture, le théâtre, le chant et la danse etc..); perte des valeurs et de la transmission de la culture dans un monde qui change.
Pour contribuer aux efforts nationaux de préservation de la paix, du vivre ensemble et de la cohésion sociale, le Groupe de Recherche Actions Droits de l’Enfant du Mali (GRADEM) et ses partenaires ont initié un projet de cohésion sociale et du vivre ensemble à travers la culture et le sport. Le projet instillé « Les jeunes et notamment les filles, écocitoyens, acteurs de paix et de cohésion sociale », est co financé par l’Union Européenne et Kinderrechte Afrika e. V (KiRA). Le projet va donc viser directement les enfants, comme acteurs du changement escompté, à travers plusieurs activités notamment la mise en place de dispositif d’animation de la jeunesse dans trois localités (Bamako, Dioila, Ségou). Afin de gérer ce dispositif, de façon efficace, il s’avère nécessaire de former et outiller les artistes identifiés à cet effet sur la base des critères définis par le projet.
A Diamouténé
