Droit de l’enfant à une reconnaissance légale : GRADEM en première ligne de la sensibilisation

Droit de l’enfant à une reconnaissance légale : GRADEM en première ligne de la sensibilisation

Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet intitulé «Professionnalisation et mise en réseau des acteurs de la protection de l’enfance de l’Etat et de la société civile au Mali», le Groupe de Recherche Action Droits de l’Enfant Mali (GRADEM) a, en partenariat avec les Pionniers et les espaces d’éducations pour Jeunes filles aide-ménagères (JFAM) de la commune VI, organisé le samedi 13 mai 2023 à Senou, une journée d’action concrète de plaidoyer d’information et de sensibilisation des enfants scolaires et filles aide-ménagères sur le droit à une reconnaissance légale, la gestion pacifique des conflits et la citoyenneté responsable dans les communautés de la Commune VI pour la promotion du droit de l’enfant. Le thème de cette journée est : « Promouvoir la scolarisation des enfants à travers des actes citoyenne pour un changement de comportement en faveur des enfants.
L’extrait d’acte de naissance est un droit pour tous, établissons les à nos enfants pour une citoyenneté responsable à travers des changements de comportement ».

La cérémonie était présidée par la maire de Senou, Mme Mariam Traoré en présence du directeur du Centre d’animation pédagogique (CAP) de Senou, Issaka Alloumane, du représentant du chef de village de Sénou, Seydou Zan Coulibaly, du directeur exécutif du GRADEM, Antoine Akplogan et d’autres invités.

Le représentant du chef de village de Sénou, Seydou Zan Coulibaly a remercié GRADEM d’avoir initié ce projet qui, dira-t-il, permettra à beaucoup enfants de Senou d’avoir leur acte de naissance.

La porte-parole des pionniers, Aïché Sylla a rappelé qu’une campagne de collecte de donner des enfants scolarisés n’ayant pas une reconnaissance légale organisé par GRADEM, les Pionniers et les espaces d’éducations pour JFAM de la commune VI avec l’accord de la mairie et du CAP dans 3 établissements scolaires (école Bandjougou Coulibaly, école Base et école Senou Aviation ABC) et dans 9 quartiers ( Sibiribougou, Médine I, II et III, Dougou kôrô, Hérémakono I, II et III ainsi que Ladjibougou) de Senou a permis de recenser 253 enfants dont 129 Filles et 124 garçons n’ayant pas de reconnaissance. Elle a appelé les parents, les autorités coutumières, communales, et scolaires à tout mettre en œuvre pour que les enfants aient leur acte de naissance.

Selon la chargée du projet, Sabine Somboro, l’objectif de cette journée d’action concrète de plaidoyer est d’amener les organisations de la société civile à agir ensemble pour pallier les problématiques constaté dans la communauté pour un environnement plus sécurisé et protégeant les enfants. « Nous voulons informer et sensibilisé les communautés (les parents, les enseignants, promoteurs d’écoles, directeurs d’écoles, autorités locales et religieuses ainsi que les enfants) sur leurs rôles, responsabilités sur l’importance de l’acte de naissance des enfants et l’assainissement de la commune », a-t-elle affirmé.
Le directeur du Centre d’animation pédagogique (CAP) de Senou, Issaka Alloumane a apporté le soutien des autorités scolaires au projet. « Nous soutenons toutes les actions qui concourent à donner des actes de naissances aux enfants. Nous partageons le projet et nous sommes prêts à apporter notre contribution pour que les enfants puissent avoir leur acte de naissance qui est très important dans le parcours scolaire de l’enfant », a-t-il expliqué.

Le secrétaire général adjoint de la jeunesse de Senou, Sidiki Ballo, la représentante des femmes de Senou, Aminata Toungara et le commissaire pionnier de la Commune V du district de Bamako, Alou Diallo ont tous réitéré leur soutien à l’initiative du GRADEM permetre aux enfants d’avoir leur acte de naissance. « Depuis l’arrivée de GRADEM à Senou, beaucoup de choses ont changé en matière de protection des droits de l’enfant surtout des jeunes filles aide-ménagères. Nous soutenons ce projet pour le bien-être de nos enfants et des jeunes filles aide-ménagères », a déclaré Aminata Toungara.

Quant au directeur exécutif de GRADEM, Antoine Akplogan, il a fait savoir qu’avoir un acte de naissance est un droit de l’enfant. « Nous devons tout faire pour que les enfants de notre pays ne soient pas privées de ce droit. GRADEM reste toujours engagé dans la protection des droits de l’enfant en général et en particulier pour que les enfants puissent avoir leur acte de naissance. Nous remercions les décideurs et les populations de Senou pour leur accompagnement. Aujourd’hui, l’accès à tous document est lié à l’acte de naissance », a-t-il souligné.

Pour sa part, la maire de Senou, Mme Mariam Traoré a réaffirmé la disponibilité de son service à accompagner GRADEM pour que les enfants puissent avoir leur acte de naissance. «Le problème d’acte de naissance se pose. Nous devons nous impliquer tous davantage pour résoudre ce problème. Donnons-nous la main pour que les enfants aient leur acte de naissance qui est très important dans la vie d’un enfant. Nous ne ménagerons aucun effort pour accompagner cette belle initiative de GRADEM », a-t-elle indiqué.
La cérémonie a été marquée par la présentation par des enfants de sketchs, poèmes et slams sur l’importance de l’acte de naissance, la responsabilité des parents dans l’éducation des enfants, le rôle des parents dans l’éducation des enfants avec l’arrivée des nouvelles technologies, l’assainissement.
Rappelons que le projet «Professionnalisation et mise en réseau des acteurs de la protection de l’enfance de l’Etat et de la société civile au Mali» est mis en œuvre par GRADEM en collaboration avec l’ONG internationale Kinderrechte Afrika e. v. sur financement du BMZ.

A Diamouténé

 

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