Dr Ibrahima Diarra, directeur du CNI, à propos de l’introduction du vaccin R21 dans le PEV : « Chaque enfant de 5 à 36 mois doit recevoir 5 doses ».

Afin de lutter efficacement contre le paludisme, le Mali va introduire, le 25 avril 2025, le vaccin R21 dans son Programme élargi de vaccination (PEV). « Chaque enfant de 5 à 36 mois doit recevoir 5 doses ». C’est ce qu’a précisé le directeur du Centre national d’immunisation (CNI), Dr Ibrahim Diarra, lors de la réception de 927 000 doses de vaccins R21 à l’aéroport de Bamako, le 11 mars 2025, par la ministre de la Santé et du Développement social.
Selon le directeur du CNI, Dr Ibrahima Diarra, la réception de ce vaccin est extrêmement importante pour l’Afrique et singulièrement le Mali où le paludisme constitue en tout cas la première cause de morbidité, de mortalité .<<Si on a un vaccin qui permet de renforcer l’immunité pour prévenir le paludisme, c’est une bonne opportunité pour le Mali à saisir>>, s’est-il réjoui, précisant que d’autres pays africains ont déjà introduit ce vaccin notamment le Malawi, le Bénin, le Tchad et le Burkina Faso.
Et d’ajouter : « Il faut comprendre qu’il y a deux types de vaccins contre le paludisme, le RTSS et le R21. Le Mali va introduire le R21. Il n’y a pas tellement de différence. Tous ces deux vaccins préviennent contre le paludisme. Aujourd’hui, nous avons toutes les capacités de stockage nécessaires, du niveau central jusqu’au dernier bras de l’enfant. Tous les réfrigérateurs sont là>>.
Aussi, le directeur du CNI a souligné l’importance du rôle de l’Alliance globale pour le vaccin et l’immunisation(GAVI) dans l’acquisition de ces vaccins.<<Dans toute introduction du vaccin, GAVI donne en tout cas les premiers pas. C’est ce qui explique ce premier don de 927 800 doses qui vont être administrées chez des enfants de 5 mois à 36 mois. Et ce serait dans la vaccination de routine. Chaque enfant de 5 à 36 mois doit recevoir 5 doses. Les 5 doses ne sont pas administrées en même temps, c’est par intervalle régulier que nous faisons ça. L’intervalle entre les doses, c’est un mois, mais entre la dose 4 et la dose 5, c’est une année. C’est comme si c’était des rappels. Et là, c’est spécifique pour le pays, nous avons adopté un schéma à 5 doses>>, a-t-il expliqué avant de préciser que le Mali est le seul pays dans le monde qui a adopté ce schéma qu’on appelle schéma hybride. << On fait les 3 premières doses à intervalle de 1 mois à 1 mois. Et on attend la période de pré-saison, c’est-à-dire vers mai ou juin avant d’arriver en juillet où vraiment le paludisme va être au pic, on fait la 4è dose. Et une année après au même moment, soit en mai ou juin, on fait la 5è dose. De juillet jusqu’à décembre, ils font la campagne CPS, ça vient renforcer cela. C’est ce qu’on appelle le schéma hydride. Les études ont prouvé que ça marche>>, a-t-il rassuré.
Toujours de l’avis du Dr Diarra, le Mali a joué important dans la recherche de vaccin contre le paludisme. << En 2021, c’est l’OMS qui a recommandé l’utilisation du vaccin RTSS où les études ont été faites ici, au Mali, notamment à Bougouni, à Ouelessebougou et au niveau de Burkina Faso, il y a deux districts aussi qui sont pris et ça a donné des résultats probants et c’est sur la base de ça qu’on a recommandé d’utiliser>>, a-t-il révélé.
A Diamouténé