CRISE ENERGETIQUE : La situation se dégrade après le mois de Ramadan
En cours depuis plusieurs mois, la crise énergétique est loin d’être résolue par les autorités de la transition. Après le mois de Ramadan, la situation s’empire. L’EDM SA peine à fournir de l’électricité aux populations de Bamako et environs.
Après le mois de Ramadan, qui a été marqué par la distribution notoire de l’électricité à Bamako, la situation semble dépasser la direction de l’EDM SA. Les plaintes fusent de partout à Bamako concernant la distribution de l’électricité dans la capitale.
Ce dernier temps, plusieurs quartiers sont privés d’électricité. Cette situation met en mal les populations, qui doutent de la capacité des autorités de la transition à pouvoir trouver une solution idoine.
Pour certains, la solution envisagée par les autorités, qui consiste à l’achat de carburant pour les centrales est insoutenable.
Après les 150 millions de litres du côté du Niger ainsi que le renouvellement du contrat avec ce pays de l’AES, la situation énergétique reste intacte, le délestage continue. En plus, la Banque mondiale vient de signer avec le pays un prêt bancaire de 60 millions de dollars pour alimenter les centrales énergétiques. Et cette fois-ci pas avec le Niger ou avec la Russie mais avec les pays de l’OMVS, notamment le Sénégal et la Mauritanie, qui sont aussi des pays producteurs de pétrole. Cette option vise sûrement un échange énergétique entre les Etats de l’OMVS qui partagent les barrages hydrauliques au Mali (Manantali et Gouïna).
Pour certains, le fonds de la Banque mondiale ne dépasse pas un mois de consommation de l’EDM SA. Voilà pourquoi, des Maliens souhaitent le rétablissement de l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire pour pallier en bonne partie la présente crise qui paralyse tous les secteurs notamment industriel et la santé.
Beaucoup de centres de santé peinent à exécuter correctement les services et des unités industrielles en passe de déposer leur clé sur le paillasson. Une situation qui inquiète les usagers des structures de santé et à la base de beaucoup de désagréments ces derniers temps.
Les autorités doivent redoubler d’efforts après le Ramadan pour trouver une solution idoine à cette crise qui n’a que trop duré.
Source: L’ Indicateur du Renouveau