Coupes budgétaires : Une menace pour un tiers des réfugiés

Coupes budgétaires : Une menace pour un tiers des réfugiés

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a alerté, le vendredi dernier, sur la situation des réfugiés dont un tiers pourrait perdre l’accès à ses programmes d’aide en 2025.

 

Sa directrice des Relations extérieures du HCR, Dominique Hyde, « Dans ses projections, des programmes vitaux représentant 1,4 milliard de dollars sont déjà suspendus ou en passe d’être supprimés ».

Et de reconnaitre: « Notre situation financière est dramatique. Nous sommes incroyablement inquiets pour les réfugiés et les populations déplacées dans le monde entier ».

Aussi, a-t-elle fait savoir: « à cause des coupes budgétaires des millions sont obligés de  choisir entre nourrir leurs enfants, acheter des médicaments ou payer leur loyer, tandis que l’espoir d’un avenir meilleur s’éloigne. Derrière ces chiffres se cachent de vraies vies, en suspens ».

Et de déplorer : « En Afrique, le HCR a dû interrompre le transfert de réfugiés vers des zones plus sûres. Ce qui bloque des milliers de nouveaux arrivants aux frontières, notamment au Tchad et au Sud-Soudan, où des milliers de personnes fuient l’intensification de la guerre civile soudanaise. Dans les centres de transit frontaliers au Soudan du Sud, les taux de malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans dépassent les 15%, seuil d’urgence défini par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En Ouganda, où de nombreuses personnes fuient les combats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), l’accès à la nourriture et à l’eau potable devient critique. Les femmes et les filles, comme souvent, paient le prix fort. Au Soudan du Sud, 75% des espaces sécurisés soutenus par le HCR ont fermé. Environ 80.000 femmes réfugiées, dont des survivantes de violences sexuelles, se retrouvent sans soins médicaux ni soutien psychosocial….. Au Niger, faute de financements, des familles vivent désormais dans des abris précaires, voire à la rue ».

Par ailleurs, révèle la directrice des Relations extérieures du HCR, Dominique Hyde, plusieurs refugiés dans d’autres pays sont touchés par les coupes budgétaires particulièrement au Bangladesh (230 000 enfants touchés et au Liban, où l’ensemble du programme de santé du HCR pourrait s’arrêter d’ici à la fin de l’année, faute de moyens.

Pour rappel, sur les 10,6 milliards de dollars nécessaires en 2025 pour le HCR, seulement 23% étaient financés à la fin du premier semestre de l’année. L’aide financière et la distribution de biens de première nécessité ont été réduites de 60% à l’échelle mondiale. Cette situation est due à la baisse des contributions de plusieurs donateurs historiques notamment les Etats unis, depuis l’élection de Donald Trump.

A Diamouténé

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