Colonel Assa Badiallo Touré à propos de la fistule obstétricale: « Il est inadmissible que nos sœurs, nos filles perdent leur dignité pour des choses évitables comme la fistule » 

Colonel Assa Badiallo Touré à propos de la fistule obstétricale: « Il est inadmissible que nos sœurs, nos filles perdent leur dignité pour des choses évitables comme la fistule » 

Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale, dont le thème est : « Intensifier la sensibilisation auprès des prestataires et des communautés pour renforcer la prévention de la fistule obstétricale », l’Office national de la santé de la reproduction (ONASER) a initié, hier jeudi 23 mai 2024, un l’atelier de « Plaidoyer sur le financement des activités de prévention de la fistule obstétricale ».

 

La cérémonie d’ouverture était présidée par la ministre de la Santé et du Développement social, Colonel Assa Badiallo Touré, accompagnée de sa collègue chargée de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Mariam Maiga ; en présence des responsables de l’ONASER ; des partenaires, et d’autres invités de marque.

Selon la ministre de la Santé et du Développement social, Colonel Assa Badiallo Touré, les indicateurs de la santé maternelle ne sont pas luisants au Mali, malgré les efforts accomplis par le gouvernement depuis une vingtaine d’année.

« Selon l’enquête démographique de santé de 2018, la mortalité maternelle est estimée à 325/100 000 naissances vivantes, la prévalence contraceptive moderne à 16,1%. Seulement 52% des femmes ont entendu parler de la fistule et 30% des femmes suspectes de fistule ont recherché un traitement dans les structures de santé », a-t-elle déploré.

Aussi, a fait savoir Mme la ministre, « ces données témoignent qu’il y a un défi important à relever pour améliorer l’aide obstétricale à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ».

Par ailleurs, soutient-elle, « Cela interpelle chacun de nous ici présent. Il est urgent que nous développions des stratégies et approches novatrices adaptées à nos valeurs socio-culturelles si nous voulions aller vers une génération sans fistule comme le stipule le thème de cette année ».

Et de poursuivre, « Il est inadmissible que nos sœurs, nos filles perdent leur dignité pour des choses évitables comme la fistule. Les femmes qui en sont victimes de la fistule ont besoin d’un soutien et d’un accompagnement pour leur réinsertion socio-économique. Pour cela, je lance un appel auprès de toutes les bonnes volontés pour une mobilisation des ressources dans ce sens. La Lutte contre la fistule obstétricale n’est que justice rendue car sa survenue est une dette sociale qu’on doit payer au prix de sacrifice. En nous unissant, le défi sera à notre portée. Je suis convaincu qu’une génération sans fistule obstétricale au Mali n’est pas une utopie, mais à condition que chaque citoyen se considère comme un acteur clé et qu’il joue sa partition ».

Quant aux partenaires techniques et financiers présents, ils ont réaffirmé leur engagement à accompagner le gouvernement dans le cadre de l’amélioration de la santé des populations malienne en général et en particulier l’élimination de la fistule obstétricale au Mali.

 A Diamouténé

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