CNAS-Faso Hèrè : « Le Peuple malien n’a donné aucun mandat au régime actuel pour lui offrir une Constitution »
La Convention nationale pour une Afrique Solidaire Faso-Hèrè (CNAS-FH), le parti de l’ancien Premier ministre sous la transition de 1991-1992, Soumana Sako, réitère sa nette opposition à toute initiative du président de la transition de doter le Mali d’une nouvelle Constitution.
Dans un nouveau communiqué, ce parti dénonce la persistance des autorités de la transition relative à la nomination des membres de la commission chargée de la finalisation « d’un soit disant projet de Constitution de la République du Mali ».
Cette sortie du parti de Soumana Sako intervient au moment où le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, réussit à faire adhérer à sa cause plusieurs opposants à l’élaboration d’une nouvelle Constitution. « Le Peuple malien n’a donné aucun mandat au régime actuel pour lui offrir une Constitution », rappelle le parti de l’ancien Premier ministre, Soumana Sako.
Aussi, soutient-il, à travers cette démarche, le régime actuel démontre une fois de plus « son mépris total de la légalité républicaine ».
Pour le bureau politique national de la CNAS, les autorités actuelles persistent dans l’œuvre « antirépublicaine et anti-démocratique de démolition de la Constitution du 12 janvier 1992 au profit des forces nostalgiques de l’ordre sociopolitique colonial ».
Par ailleurs, la CNS-FH, réaffirme, dans son communiqué, son attachement à la Constitution du 25 février 1992, tout en prévenant que jusqu’à ce jour « personne n’a pu avancer un seul argument valide pour justifier un quelconque amendement à la loi fondamentale en vigueur au Mali présentement.
Selon la CNAS-FH, la publication de la liste d’une Commission de finalisation dudit projet de Constitution est une tentative de passage en force que les autorités actuelles cherchent à imposer aux Maliens.
Pour le parti, le corolaire de cette tentative de passage de force a pour but de se donner « les moyens constitutionnels indispensables pour une mise en œuvre aveugle de l’Accord antinational d’Alger et une remise en selle de forces esclavagistes, féodales et anti-démocratiques ».
« Les mêmes qui, hier, ont tenté de freiner la lutte du Peuple pour l’indépendance nationale. La CNAS leur reproche aujourd’hui de chercher à faire dérailler le processus d’ancrage de la démocratie au Mali », rappelle le parti de Soumana Sako.
Et de lancer : « La direction nationale du Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien engage toutes les forces patriotiques, progressistes, républicaines, démocratiques et panafricanistes à redoubler de vigilance, de cohésion et de détermination face aux velléités antirépublicaines et anti-démocratiques tendant à faire faire marche arrière à la Roue de l’Histoire et à remettre en cause les acquis de la révolution démocratique et populaire du 26 mars 1991 ».
Enfin, rappelle le bureau de la CNAS : « le soulèvement de mars 1981 est une grande victoire du Peuple malien sur la dictature CMLN/UDPM et les forces nostalgiques de l’ordre sociopolitique colonial ».
Sans se prononcer ouvertement sur le contenu du projet de texte de nouvelle Constitution, dans ce communiqué, la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire CNAS-Faso Hèrè soupçonne les nostalgiques de l’UPDM de feu président Moussa Traoré de vouloir passer de force une nouvelle Constitution contre l’avis des forces démocratiques de mars 1991.
Source: L’ Indicateur du Renouveau