Célébration de la Journée internationale de la Famille à Fana : GRADEM exhorte les communautés et les autorités à s’investir dans la protection des droits de l’enfant
Dans le cadre de la Journée internationale de la Famille, célébrée, le 15 mai de chaque année, le Groupe de Recherche Action Droits de l’Enfant Mali (GRADEM), en collaboration avec les groupements d’enfants, les mères protectrices et les couples modèles des vingt (20) villages d’intervention de la commune de Binko et de Zan Coulibaly, a organisé, le mercredi 22 mai à Fana, une journée d’information, de sensibilisation et de plaidoyer sur la prise en charge des cas de violences domestiques et le suivi du mécanisme de référencement. Le thème de l’édition 2024 de la Journée internationale de la Famille est au niveau international : « Embrasser la diversité, renforcer les familles » et au niveau national : « Investir dans la famille, c’est construire l’avenir ».
La célébration de la journée internationale de la Famille par GRADEM entre dans le cadre de la mise en œuvre de son projet intitulé « Soutien aux groupements d’enfants et jeunes, pour une protection plus efficace de leurs droits au Mali » », financé par Terre des Hommes Suisse/Allemagne.
Selon Oumar Diakité, chargé de projet, la protection des enfants contre les violences domestiques en milieu rural souvent causée par les pesanteurs socio-culturels (poids des stéréotypes, le pratiques néfastes) soulève de nombreuses préoccupations en même temps des défis. « Après 3 années d’activité sur le terrain ces violations continuent d’affecter négativement les efforts consentis par l’Etat, les autorités communales et les partenaires pour défendre et protéger les droits de chaque enfant qui sont : le droit à la santé, à l’éducation, à la protection, à la participation, à la non-discrimination, à la liberté d’expression », a-t-il déploré, indiquant que l’objectif de cette journée est d’inciter les mères protectrices, les couples modèle à s’investir dans la protection des droits de l’enfant contre toutes formes de violences domestiques, la prise en charge et le suivi des mécanismes de référencement. « A travers cette journée, nous voulons mieux informer les communautés, les mères protectrices et les couples modèles sur leurs droits fondamentaux. Nous voulons également exhorter les autorités à agir pour renforcer l’environnement protecteur des enfants et la prise en charge des cas de violence dans leurs communautés, enfin nous voulons permettre aux enfants d’être des protagonistes de l’amélioration de leurs conditions de vie (santé, non-violence, éducation, etc.) et du suivi du mécanisme de référencement », a souligné Oumar Diakité avant de rappeler que la famille doit contribuer à assurer à chacun de ses membres les ressources dont elle a besoin. « Les conditions d’exercice de l’emploi, dans les secteurs formel et informel, limitent considérablement l’accès des familles à des revenus suffisants et permanents pour satisfaire leurs besoins fondamentaux et assurer leur bien-être ».
La cérémonie a été marquée par des sketchs, des panneaux, poèmes et chants de sensibilisation réalisés par les groupements d’enfants.
A Diamouténé