Célébration de la Journée de l’enfant africain : La COMADE plaide pour l’adoption du projet de loi portant protection de l’enfant au Mali
Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, célèbre, ce vendredi 16 juin 2023, la Journée internationale de l’Enfant africain, en mémoire aux enfants victimes à Soweto en Afrique du Sud, le 16 juin 1976, pour avoir réclamé le droit d’avoir une vie meilleure. A cette occasion, la Coalition Malienne pour les Droits de l’Enfant (COMADE) plaide pour l’adoption du projet de loi portant protection de l’enfant au Mali.
Pour l’édition 2023, de la Journée internationale de l’enfant africain, le thème retenu est : « Les droits de l’enfant dans l’environnement numérique ».
Selon le président de la COMADE, Antoine Akplogan, la commémoration de la Journée de l’enfant africain offre l’occasion pour les gouvernements africains, les Agences des Nations unies, les Organisations internationales et nationales, les organisations de la société civile, les associations et Organisations d’enfants et de jeunes, les collectivités, le secteur privé et toutes les autres parties prenantes, de renouveler leurs engagements en faveur de la protection et de l’assistance aux enfants, en organisant des activités et des programmes spécifiques pour prévenir, protéger et aider les enfants en leur offrant un environnement propice à leur épanouissement .
« Le numérique offre de nouvelles possibilités pour l’efficacité des réalisations des droits de l’enfant, mais il peut aussi comporter des risques de violations de ces droits ou d’atteinte à ces droits. Les droits de chaque enfant doivent être respectés, protégés et mis en œuvre dans l’environnement numérique », indique-t-il.
Antoine Akplogan fait savoir que la COMADE plaide pour l’adoption du projet de Loi portant protection de l’enfant, qui, selon lui, est un arsenal juridique important pour le renforcement de l’environnement protecteur des enfants au Mali. « En tant que faitière des associations et ONG de défense des droits des enfants au Mali, la COMADE plaide pour que l’Etat malien prenne les dispositions pour l’adoption accélérée du projet de loi relative à la protection de l’enfant et l’adaptation du code des personnes et de la famille au Protocole de Maputo, la mise en place d’un système adéquat pour la sécurisation des actes d’état civil notamment ceux des d’enfants sur toute l’étendue du territoire, la gratuité des mesures d’accompagnement pour l’accès aux jugements supplétifs pour tous les enfants sans discrimination aucune, le moratoire pour la délivrance d’actes de naissances/jugements supplétifs aux enfants dans le besoin, la création d’un cadre de concertation nationale pour la protection des droits de l’enfant, le renforcement des capacités techniques et financières des acteurs de l’enfance », martèle-t-il.
Aussi, le président de la COMADE recommande à l’Etat de : « mettre en place des mesures adéquates pour la protection des enfants enrôlés par les groupes armés, multiplier les centres d’accueils et d’hébergements pour les enfants dans le besoin, veiller à la protection des enfants victimes d’exploitation sexuelle et économique, légiférer en matière de VBG pour une protection sûre des enfants, améliorer les conditions de détention des enfants en conflits avec la loi, accompagner le retour des enfants parmi les personnes déplacées internes et les réfugiés, installer et améliorer les services sociaux de base pour les enfants sur tout le territoire national ».
Par ailleurs, le président de la COMADE dénonce la présence des enfants dans les meetings politiques en cette période de campagne électorale au Mali. « Nous constatons avec regret la présence des enfants dans les meetings politiques dans la campagne électorale en cours. La COMADE a toujours condamné ce phénomène. Nous rappelons à l’Etat et aux acteurs politiques de tous les bords que la place d’un enfant n’est pas dans un meeting politique. Nous demandons aux uns et aux autres de laisser les enfants à l’écart des manifestations politiques », ajoute-t-il.
Pour rappel, la Journée de l’enfant africain (JEA) a été instituée en 1991 par la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) devenue l’Union africaine (UA), en mémoire à la protestation suivie du massacre des lycéens Sud-africains le 16 juin 1976 à Soweto sous le régime de l’apartheid.
A D