Campagne nationale de reboisement 2023 : Plus de 16 000 ha à verdir à travers le Mali
Conformément à la vision des plus hautes autorités, le Mali s’engage à faire de l’économie verte et résiliente aux changements climatiques une priorité nationale. Ainsi, il est attendu au terme du programme d’activités de la campagne nationale de reboisement de 2023, la production de 12 529 288 plants et le reboisement de 16 707,61 ha sur toute l’étendue du territoire national. C’est du moins ce qui est prévu pour cette 29è édition de la campagne nationale de reboisement, placée sous le thème « Arbre, ressource du futur », lancée, le 7 septembre dernier, dans la forêt classée de Tienfala par le Premier ministre.
Il ressort des estimations de la Direction générale des Eaux et forêts (DGEF) que le Mali perd, chaque année, 400 000 hectares de forêts à cause de la coupe, de la commercialisation et de l’utilisation du bois de chauffe et du charbon de bois.
« Le défrichement agricole, qui est à l’origine de la disparition de 100 000 ha de forêts par an, reste une autre préoccupation des autorités maliennes », déplore le nouveau ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, Mamadou Samaké.
Et de préciser : « sur les 32 millions d’hectares de forêts recensés au Mali en 2002, il ne reste actuellement qu’environ 17,4 millions d’hectares ».
Autant de facteurs et conformément à la vision des plus hautes autorités, qui ont poussé le Mali à s’engager à faire de l’économie verte et résiliente aux changements climatiques une priorité nationale. Ainsi, il est attendu au terme du programme d’activités de la campagne de reboisement 2023 : « la production de 12 529 288 plants (à prédominance d’espèces locales) ; le reboisement de 16 707,61 ha ; la collecte de 94 100 noix ; la récolte de 104 040 boutures ; la fixation mécanique de 517 ha de dunes ; la restauration de 270 ha de sites d’orpaillage ; la végétalisation de 2 232,5 ml de berges ; la protection de 218 ml de digues et routes ; l’enrichissement de 1 471,5 ha de forêts classées ; la mise en place de 5 890 ml de cordons pierreux ; la restauration de 657 ha de terres dégradées ; la régénération naturelle de 20 325 ha ».
Par ailleurs, déplore le ministre : « au Mali, les formations forestières naturelles subissent de profondes modifications résultant de l’interaction des facteurs climatiques et anthropiques, incluant entre autres les défrichements anarchiques, l’exploitation abusive du bois, le surpâturage, les feux de brousse, l’orpaillage et la recherche minière ».
Pour rappel, la campagne nationale de reboisement a pour objectif de sensibiliser l’opinion nationale sur la nécessité d’investir davantage dans les actions de lutte contre la dégradation des ressources naturelles, notamment forestières et fauniques, la désertification, les effets néfastes du changement climatique et la perte de la diversité biologique.
La campagne de reboisement 2022 a été marquée par la production de 9 125 921 plants sur une prévision de 15 798 203 plants, soit un taux de réalisation de 57,76% ; le reboisement de 8 871,8 ha sur une prévision de 16 334 ha soit un taux de réalisation de 54,31% ; la fixation biologique de 290 ha de dunes ; la réalisation de 2 120 ml de digues et diguettes filtrantes ; la mise en défens de 396 ha de forêt ; la restauration de 400 ha de terres dégradées.
Le taux de réussite moyen est de 56%, toutefois, les parcelles ayant fait l’objet d’appuis adéquats (clôture, désherbage, arrosage, surveillance, regarnissage), ont un taux de réussite d’environ 95%.
F D
