Burkina Faso-Guinée-Mali : La CEDEAO maintient ses sanctions contre les trois pays

Burkina Faso-Guinée-Mali : La CEDEAO maintient ses sanctions contre les trois pays

En marge de la 36è session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine, à Addis-Abeba (Éthiopie), un sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenu, le samedi 18 février 2023, pour examiner les progrès réalisés dans les transitions au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. En effet, à l’issue de la rencontre, l’institution sous régionale a maintenu ses sanctions contre les trois pays.

Il était également question non seulement d’examiner le niveau de préparation des élections au Nigeria, en Sierra Leone et au Libéria, mais de délibérer sur la mise à jour sur la création d’une force régionale contre le terrorisme et le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Concernant le Mali, la CEDEAO note avoir pris note du rapport sur le processus de transition et de la mise en place d’un mécanisme conjoint de suivi et d’évaluation du calendrier de transition comprenant le gouvernement, la CEDEAO, l’UA, l’ONU, le médiateur de la CEDEAO, un Comité de pilotage et un Comité technique.
« L’Autorité charge le Président de la Commission de continuer à soutenir le processus de transition inclusive au Mali et de les tenir informés », peut-on lire dans le communiqué final de la CEDEAO.

En réponse à la demande conjointe du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali de la levée des sanctions, la CEDEAO a déclaré : « La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement a été informée de la demande des Ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali, tendant à ce que la Conférence lève les sanctions qui leur ont été imposées à la suite de leurs coups d’Etat respectifs ».
Et de préciser : « La Conférence des chefs d’État et de gouvernement a décidé de maintenir les sanctions existantes contre les trois pays et d’imposer une interdiction de voyager aux membres du gouvernement et autres hauts fonctionnaires dans les trois pays ».

L’institution sous régionale a également réitéré la nécessité d’ouvrir « l’espace politique à toutes les parties prenantes des trois pays et d’assurer un dialogue politique inclusif ».

Par ailleurs, les chefs d’État et de gouvernement ont « pris note » des progrès accomplis dans les efforts visant à mettre en place une force régionale de lutte contre le terrorisme et à dissuader les changements anticonstitutionnels de gouvernement. À ce sujet, souligne le communiqué final de la CEDEAO, l’Autorité a chargé le président de la Commission de dialoguer avec tous les États membres, en particulier ceux qui sont gravement touchés par la situation, sur la voie à suivre.

« Le président de la Commission de la CEDEAO doit dialoguer avec les États membres pour convenir des modalités de mobilisation d’un (1) milliard de dollars américains, contributions obligatoires aux efforts de lutte contre le terrorisme dans le cadre du Plan d’Actions », a fait savoir le document.
Pour rappel, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, avait fait le déplacement à Addis-Abeba, en compagnie de ses homologues du Burkina Faso et de la Guinée, pour plaider pour la levée des sanctions de la CEDEAO imposées suite aux coups d’Etat intervenus dans les trois pays.

A D

Media Elles