Bonne gouvernance : Moussa Mara prône la transparence dans la passation des marchés publics

Bonne gouvernance : Moussa Mara prône la transparence dans la passation des marchés publics

Dans une publication sur les réseaux sociaux, l’ancien Premier ministre, Moussa Mara demande aux autorités de la Transition de faire en sorte que « l’ensemble des achats effectués sur les ressources publiques soient engagés selon nos règles publiques ».

Selon l’ancien Premier ministre, non moins expert-comptable, « les marchés par gré à gré ne doivent pas dépasser 5% des marchés publics, norme de l’UEMOA en la matière ».

Aussi, soutient le candidat déclaré du parti YELEMA à la prochaine présidentielle, Moussa Mara, « la bonne gouvernance que nous appelons tous de nos vœux et qui est considérée comme un objectif par les autorités de la transition, reste étroitement liée à la passation de marchés publics transparents et contrôlés ».

Et dénoncer, « Dans ces conditions, il faut déplorer que le nombre de marchés passés selon les règles publiques aient diminué de 32% entre 2021 et 2022, selon l’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de services publics (ARMDS). En attendant de disposer des chiffres de 2023, cette tendance est inquiétante. Cela d’autant plus que dans la même période, on observe que les marchés publics passés de gré à gré représentent 20% de la valeur de l’ensemble contre une norme de 5% selon l’UEMOA ».

Par conséquent, « Je demande aux autorités d’accorder la plus grande attention à la transparence des marchés et de faire en sorte que l’ensemble des achats effectués sur les ressources publiques soient engagés selon nos règles publiques. Je conseille vivement à ce que les marchés par gré à gré ne dépassent pas 5% des marchés publics, norme de l’UEMOA en la matière. Cela signifie que d’autres procédés ont été utilisés pour sortir l’argent public, surtout que les ressources n’ont pas diminué, au contraire », a fait savoir Moussa Mara, ajoutant que dans le détail, il y a également des tendances inquiétantes en terme de bonne gouvernance.

« Selon l’UEMOA, au maximum 5% des marchés doivent être passés en gré à gré et 5% au maximum en appels d’offres restreints, donc au moins 90% en appels d’offres ouverts. Au Mali, en 2022, on était à 43% d’appels d’offres ouverts, 37% d’appels d’offres restreints et 20% de gré à gré en termes de montant des marchés. Mais, en nombre de marchés passés, on a 11% de gré à gré (qui représentent 20% des montants) et 84% d’appels d’offres ouverts (représentant 43% des montants) et seulement 5% d’appels restreints (respect du seuil) mais qui représentent 37% des montants », rappelle l’expert-comptable Moussa Mara.

A D

Media Elles