Blocage autour de l’application de l’accord de paix : Le PARENA appelle les parties signataires à la « retenue » et à dialoguer avec Amadou Koufa et Iyad Ag Ghaly

Blocage autour de l’application de l’accord de paix : Le PARENA appelle les parties signataires à la « retenue » et à dialoguer avec Amadou Koufa et Iyad Ag Ghaly

Dans un communiqué publié, le week-end dernier, le Parti pour la renaissance nationale (RARENA) appelle toutes les parties signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation à la retenue ; et exhorte les autorités maliennes à « dialoguer avec Amadou Koufa et Iyad Ag Ghaly), deux chefs terroristes de nationalité malienne.
Cet appel intervient après deux mois d’interruption de dialogue entre le gouvernement et les groupes membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) autour de l’application dudit accord.

 

En effet, suite à la rupture du dialogue entre Bamako et les ex-rebelles de Kidal autour de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, le parti de Tiébilé Dramé, PARENA rompt le silence.
Un communiqué, le comité directeur du parti du « Bélier blanc » appelle les populations du Nord, du Centre et du Sud au rassemblement national autour du Mali.
« La situation qui prévaut au Nord, au Centre et à l’Ouest exige le rassemblement et l’union sacrée des filles et des fils du pays », a indiqué le communiqué du PARENA.

Dans cet appel au rassemblement, le parti a invité particulièrement à la retenue toutes les parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger (APR). Et d’ajouter : « Malgré que l’accord nécessite des améliorations, il demeure le seul et unique instrument incontournable dans la quête de paix et de stabilité au Mali ».

Le parti du « Bélier Blanc » visiblement favorable à une relecture de l’accord d’Alger soutient que les parties signataires doivent conformer leurs actes et paroles aux engagements pris lors de la signature de l’APR, à savoir entre autres : « le respect de l’unité nationale, de l’intégrité du territoire, de la souveraineté de l’État ainsi que la forme républicaine et son caractère laïc. « L’APR c’est aussi le respect du drapeau national et de l’hymne national », a-t-il rappelé dans son communiqué.

Il n’est un secret pour personne, plusieurs groupes armés signataires de l’accord de paix et de réconciliation, notamment ceux de Kidal, refusent jusque-là de respecter le drapeau national et se livrent chaque année à la célébration de l’indépendance de la fantomatique république « d’Azawad » à Kidal, où le drapeau malien est quasiment absent sur les édifices publics.

Par ailleurs, en décembre 2023, les groupes armés de la CMA ont décidé de la suspension de leur participation aux réunions du Comité de suivi de l’accord avant, quelques semaines plus tard, d’annoncer leur retrait de la Commission de finalisation de l’avant-projet de texte de la nouvelle Constitution.
C’est dans ce climat délétère que le PARENA a réitéré son appel à la retenue et à l’esprit de responsabilité de tous les citoyens maliens, de Diboli à Tinzawaten. Ce, soutient le parti, afin « d’éviter une nouvelle guerre civile » qui, selon le PARENA, « ne manquerait pas d’aggraver l’impasse et l’instabilité, et de menacer l’existence du Mali ».

Ainsi, pour consolider la paix, le PARENA a par ailleurs exhorté les autorités maliennes à engager un vrai « dialogue constructif avec tous les acteurs maliens de l’insécurité et de l’instabilité y compris Iyad Ag Aghaly (Ansar Eddine) et Hamadoun Kouffa (KAEM : Katiba Ansar Eddine Maasina) ».

Pour rappel, plusieurs forums ou fora organisés, ces dernières années, ont appelé à engager le dialogue avec Amadou Kouffa et Iyad Ag Aghaly pour mettre un terme au bain de sang. Outre ces chefs terroristes, le PARENA a invité l’ensemble des forces vives du pays à des initiatives concertées et communes pour la restauration de la paix et la stabilité au Mali.

Source: L’ Indicateur du Renouveau

Media Elles