Bamako : la déroute d’un suspect voleur de moto

Bamako : la déroute d’un suspect voleur de moto

Dans la nuit du 8 au 9 décembre 2024, un suspect voleur de moto a été apprehendé dans une concession à la Plaque rouge de Djelibougou, en commune I du district de Bamako, la capitale malienne.

Teint noir, la taille imposante, le regard innocent, le jeune homme a l’air d’une vingtaine. Arborant un maillot de football de couleur jaune, sur un pantalon jeans noir, il se disait non coupable en jurant ses grands dieux.
Aux environs de 4 heures du matin, les occupants dudit domicile ont été attirés par des cris d’alerte masculins. Terrassé par un jeune homme de même gabarit, le suspect avait essayé de s’échapper en vain.
Interrogé par des témoins, le visiteur inconnu soutient qu’il était victime de la diarrhée et aurait pénétré la concession dans le but de faire ses besoins dans l’une des toilettes de la cour. Une thèse immédiatement démentie par celui qui l’a apprehendé.
Entouré par une foule, prête à en découdre, le mystérieux visiteur tente de faire jouer la corde sensible. A l’en croire, il serait de l’ethnie bozo, en d’autres termes cousin par totem du propriétaire de la moto qui est, lui, de l’ethnie dogon.
En effet, le suspect aurait bondi dans la cour en sautant un mur. Ensuite, il ouvrirait la porte d’entrée de la concession où il laissa ses chaussures. Puis se baladant à l’intérieur, pendant plusieurs minutes, il aurait allumé, à plusieurs reprises, une petite lampe à torche qu’il tenait à la main.
C’est au moment où il s’approche d’une moto que le jeune homme de la concession, qui l’observait dans l’ombre, sort de sa cachette. Comme une redoutable fauve, il se jette aussitôt sur lui. « Venez ! », apostropha-t-il, trois fois, sans avoir le temps de prononcer la phrase tristement familière des Bamakois dans une pareille circonstance : A ye zon minè ! (Attrapez le voleur !).
Koro (chers aînés), s’appitoie le suspect, je suis bozo. Je n’ai jamais volé de ma vie. » Indiquant qu’il est apprenti dans un garage mécanique du quartier, le pauvre visiteur ajoute qu’il quittait le dîner du mariage d’un ami. Même si les réponses données au commissariat de police seront toutes autres.
Suite au déplacement du propriétaire de la moto au commissariat du 12e arrondissement sis à Boulkassoumbougou, le suspect est interpellé vers 5 h du matin. Au bout des premières enquêtes et surtout d’une interrogatoire de la police, il a enfin avoué les faits. En attendant la suite de l’affaire.
M. Dramé

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