Attaque du camp de Kati : Les Maliens en parlent

Attaque du camp de Kati : Les Maliens en parlent

Le vendredi dernier, le camp Soudiata Keita de Kati, où réside le président de la Transition, Colonel Assimi Goita, a été la cible d’une attaque terroriste qui a été repoussée par l’armée malienne. Nous avons recueilli la réaction de certains Maliens après l’attaque du camp de Kati.

 

Oumar Doumbia, gestionnaire : « Franchement, l’armée malienne est victime de son stratagème. Cette attaque prouve en quelque sorte l’échec de l’armée malienne pour dire qu’elle n’a aucun dispositif de contrôle et de protection efficace. Qui pouvait imaginer une attaque à Kati qui est considéré comme le plus grand camp militaire du Mali ? Où en sommes-nous avec leur slogan qui est la montée en puissance de l’armée ? Les terroristes ont-ils vraiment besoin de faire de la publicité pour atteindre leur objectif qui n’est autre que de semer la terreur au niveau de la population? Je pense qu’il est temps que nos autorités arrêtent la diversion pour faire face aux vrais défis».

 

Batoma Dembélé, juriste : « Le contrôle n’est pas du tout à la hauteur au niveau de nos forces de sécurité et de défense. Il faut les voir faire du thé accrochés au téléphone, pas de fouille strict. Le mot soldat ne leurs traverse pas l’esprit. On se demande souvent s’ils connaissent la signification du mot soldat ».

Mohamed Diop, pharmacien : « Dans l’attaque du camp de Kati, la riposte de l’armée était à la hauteur de souhait. Avec moins de dégâts du côté des FAMA, on peut dire que l’armée monte en puissance. Le président Assimi nous a montrés l’exemple à ne changeant  rien dans son agenda, le jour de l’attaque. Ces djihadistes comptent nous terroriser avec leur attaque mais ne leurs donnons pas l’opportunité. Un pays qu’il soit grand ou petit peut-être l’objet d’une attaque terroriste. Même les USA ont été victime  des attentats du 11 septembre 2001. Donc, aucun pays ne peut être à l’abri de ces attaques meurtrières quel que soit son système de contrôle et de sécurité. Cela doit nous servir de leçon pour être encore plus vigilant. Félicitations à nos FAMA qui ont été à la hauteur cette fois comme de nombreuses fois également ».

 

Aissata Sangaré, ménagère : « L’attaque du camp de Kati révèle que les terroristes sont toujours déterminés.  Que les autorités redoublent d’efforts dans la surveillance des points sensibles de Bamako et de l’intérieur du pays. La population doit contribuer en signalant aux autorités tout cas inhabituel constaté dans les quartiers ».

Yaya Sidibé, jeune diplômé sans emploi : « Les  sentinelles de nos bases sont négligeant. Les soldats sont plus fidèles aux téléphones portables qu’aux armes. Ils doivent rester vigilants pour éviter d’être pris par surprise ».

Korotoumou Keita, communicatrice : « Ces terroristes veulent nous faire peur et monter la population contre les militaires. Mais ils n’auront pas cette chance ».

Alou Koné, enseignant : « Les hommes sans foi et sans humanisme ont encore tenté de saboter les efforts des autorités de la transition. En prenant la décision d’attaquer le camp de Kati, ils savaient qu’ils ne pourraient pas arriver à destination, mais juste pour gagner une guerre médiatique afin de pouvoir semer la Psychose au sein de la population. Une manière pour eux et leurs défenseurs de montrer au peuple malien et à la communauté internationale que ni les militaires, ni leurs partenaires russes ne sont en mesure de sécuriser les Institutions maliennes à plus forte raison le territoire tout entier. Aujourd’hui, le peuple malien dans sa grande majorité reconnaît les efforts que cette transition est en train de faire juste pour gagner une guerre médiatique ».

Assetou Ouattara, étudiante : « Je pense que cette attaque a été bien orchestrée par les assaillants. La triste réalité est que nos autorités manquent souvent de vigilance. Elles auraient dû être sur leur garde après l’attaque de kolokani. A mon avis,  les militaires ainsi que la population doivent continuer à collaborer dans cette lutte contre le terrorisme pour le bien du pays. Bravo aux habitants de Kati pour leur soutien aux forces de défense et de sécurité dans l’arrestation de certains présumés assaillants. Qu’Allah bénisse le Mali et nous protège tous ! ».

Kalilou Traoré, commerçant: « Faisons énormément attention. L’attaque du camp de Kati prouve que les terroristes se trouvent partout et qu’ils sont déterminés à nous frapper à tout moment. Il faut reconnaître que ces attaques ne visent qu’à déstabiliser le pays parce que la stabilité n’arrange pas ces terroristes. Le pays est en guerre. Toutes les régions du Mali se trouvent actuellement sous la menace des terroristes. Tout le monde doit apporter sa pierre à l’édifice. Les militaires  doivent continuer à jouer leur rôle et non chercher à devenir des bureaucrates. Donnons-nous la main pour sortir notre pays de cette situation le plus rapidement possible. Nous devons changer notre mode de gouvernance. L’heure n’est plus à la diversion et à la division ».

Ousmane Daou, journaliste : « L’attaque du camp de Kati témoigne de la gravité de la situation sécuritaire. C’est un affront au pouvoir central de Bamako. Elle invite à revoir des segments de la sécurité du pays, notamment le contrôle routier, le flux des personnes. L’attaque là en question interpelle la population à jouer pleinement son rôle de défense de la patrie en dénonçant les individus malintentionnés. Ce qui s’attaque aux autorités, c’est de mal connaître la crise que nous traversons, c’est une guerre asymétrique. L’ennemi n’a pas de visage. Mais qu’à cela ne tienne, nous devrions (politique, leader d’opinion, population, etc) serrer le rang pour faire face à cette crise qui menace l’existence de notre pays. Les Forces de défenses et de sécurité sont appelées à doubler d’efforts et de vigilance pour éradiquer ce fléau ».

SOURCE : Info-Elles

Media Elles