Arlette Mvondo, conseillère régionale au bureau ONU Femme pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre : « Pour atteindre le niveau de développement souhaité en Afrique, il faut investir dans les femmes ».
Le réseau des medias africain pour la promotion de la santé et de l’environnement(REMAPSEN) a organisé, ce mercredi 17 juillet 2024, un webinaire sur le thème : « L’autonomisation de la femme : défis et perspectives en Afrique de l’Ouest et du Centre », présenté par Arlette Mvondo, conseillère régionale au bureau ONU Femme pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Dans son intervention, Arlette Mvondo a indiqué que l’autonomisation de la femme concerne la politique, l’éducation, la santé, le social, l’économie et la culture. « L’autonomisation des femmes ne se limite pas seulement à l’économie. Elle consiste à développer la capacité des femmes et des filles à pouvoir prendre conscience des défis à relever, développer des capacités qui permettent à la femme de contribuer à la vie économique », a-t-elle expliqué, affirmant que pour atteindre le niveau de développement souhaité en Afrique, il faut investir dans les femmes. « En général, les femmes constituent 52% de la population…..Si nous arrivons à atteindre le minimum standard en termes de réduction des violences basées sur le genre, on arrivera à faire des gains au niveau du PIB. Si nous investissons en santé, en éducation, en économie des femmes, nous allons récupérer des dividendes. Ce qui permettra le développement socioculturel de certains pays », a estimé Arlette Mvondo.
Pour la conseillère régionale au bureau ONU Femme pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, depuis la conférence de Beijing en 1995, il y a eu des avancées dans beaucoup de pays africains en matière d’autonomisation de la femme notamment l’amélioration du cadre normatif, la création dans plusieurs pays de ministère dédié à la femme. « Même si les budgets alloués à ces ministères ne permettent pas d’avancer au niveau que nous souhaitons », a-t-elle déploré.
Aussi, Arlette Mvondo a réaffirmé la volonté de l’ONU Femme à accélérer les différents indicateurs en matière d’autonomisation de la femme et de la fille pour l’atteinte des objectifs à l’horizon 2030. « Nous travaillons à amener les partis politiques à la prise en compte du genre pour permettre aux femmes de devenir des maires et des députés, amener les femmes vers l’entrepreneuriat féminin. Nous avons aussi la masculinité positive. Les hommes ne sont pas nos adversaires et non des partenaires », a-t-elle souligné.
A D