Amélioration de la santé des migrants et réfugiés au Mali : Le gouvernement plaide à l’endroit des acteurs régionaux

« La santé est un droit pour tous : ne laissons pas les migrants de côté », tel était le thème de la session de plaidoyer, initiée par le ministère de la Santé et du Développement social, en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), hier mardi 9 juillet 2024, à l’endroit des acteurs régionaux de la santé, pour la promotion de la santé des migrants et des réfugiés au Mali.

La cérémonie d’ouverture de cette session de plaidoyer en faveur de la promotion de la santé des migrants et réfugiés était présidée par le Secrétaire général du ministère de la santé et du développement social, Dr Abdoulaye Guindo, en présence du représentant de l’OMS, Dr Christian Ikama.

Selon le représentant de l’OMS, Dr Christian Ikama, le Mali est connu pour la forte mobilité interne et internationale de ses ressortissants.

Aussi, a souligné le représentant de l’OMS, « généralement les réfugiés et les migrants demeurent parmi les membres les plus vulnérables de la société et font souvent face à la discrimination, aux conditions difficiles de vie, de logement et de travail déplorables ainsi qu’à un accès insuffisant ou restreint aux services de santé généraux ».

Et de rappeler, « Afin de réduire ces égards, le gouvernement du Mali a affiché une volonté politique qui s’est traduite par la couverture maladie universelle, le Régime d’Assistance Médicale, la  mutualité la gratuité de certains actes médicaux (césarienne…), la dotation du pays d’une Politique Nationale de Migration ; l’élaboration d’un Plan d’Action (2020-2024) de la Politique Nationale de Migration ».

Par ailleurs, Dr Christian Ikama a assuré du soutien indéfectible de l’OMS pour soutenir cette initiative de la promotion de la santé des  migrants et plaide pour une action urgente pour les services de santé à la faveur des migrants et les réfugiés maliens et ailleurs pour l’atteinte des objectifs notamment la santé pour tous.

« Il est important que le système de santé des pays d’accueil intègre les besoins des réfugiés et des migrants dans la politique de santé nationale et locale pour des interventions en cas d’urgence rapides et efficaces, les soins de santé peuvent parfois être fournis dans le cadre d’une structure en parallèle du système de santé national, mais, à long terme, la santé des réfugiés et des migrants devrait être intégrée aux services existants », dira le représentant de l’OMS, Dr Christian Ikama.

Il a profité de l’occasion pour souligner la bonne collaboration de l’OMS avec les pays pour construire des systèmes de santé solides soutenus par un personnel bien formé, doté d’une sensibilité culturelle et compétent et qui tiennent compte des besoins des réfugiés et des migrants, de leurs langues et des problèmes de santé qu’ils sont confrontés.

Quant au Secrétaire général du ministère de la santé et du développement social, Dr Abdoulaye Guindo, il s’est félicité de l’organisation de cette session de plaidoyer en faveur de la santé des migrants et réfugiés qui revêt non seulement un caractère particulier pour l’amélioration de la santé des migrants, mais aussi pour la couverture universelle et l’atteinte des objectifs de développement durable.

«Le migrant désigne toute personne qui quitte son lieu de résidence habituelle pour s’établir à titre temporaire ou permanent soit dans une autre région à l’intérieur d’un même pays, soit dans un autre pays pour des raisons économique, climatique (les chocs climatiques), socio culturel, démographique et sécuritaire », définit-il.

Selon Dr Guindo, plus d’un milliard de personnes sont en déplacement dans le monde soit environ le quart de l’humanité.

« Sur ce total, 281 millions de personnes sont des migrants internationaux et 84 millions sont en situation de déplacement forcé », a-t-il fait savoir.

Et d’expliquer, « Cette session permettra de mettre en lumière les besoins urgents des migrants et réfugiés en matière de santé afin de trouver des solutions pour la promotion d’une santé pour tous ».

Enfin, le Secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social a réaffirmé l’engagement de son département pour la promotion de la santé en faveur des migrants et réfugiés.

B T