Aliou Boubacar Diallo, président d’honneur du parti ADP-Maliba : « Il est inadmissible de gaspiller l’argent de l’Etat pour organiser des concertations qui recommandent de violer notre Constitution »

Aliou Boubacar Diallo, président d’honneur du parti ADP-Maliba : « Il est inadmissible de gaspiller l’argent de l’Etat pour organiser des concertations qui recommandent de violer notre Constitution »

Silencieux, depuis plusieurs années et loin de son Mali natal, l’opérateur minier, Aliou Boubacar Diallo (ABD), non moins président d’honneur du parti Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba), est sorti de sa réserve pour « dénoncer la violation flagrante de la Constitution  du 22 juillet 2023 », à travers les recommandations des consultations des forces vives octroyant un mandat de 5 ans renouvelable au président de transition, le général d’armée Assimi Goïta, sans passer par les élections.

 

Dans cette réaction sur les réseaux sociaux intitulée : « Les concertations des forces vives de la Nation, ma position », le président fondateur du parti ADP-Maliba, allié des militaires au pouvoir avec la présence de son président actif dans l’actuel gouvernement, en la personne de Youba Ba, estime que les actualités politiques récentes du pays l’obligent à sortir de sa réserve.

Ce candidat malheureux à la dernière élection présidentielle n’est pas allé par le dos de la cuillère pour dénoncer la violation flagrante de la Constitution par les consultations des forces vives de la Nations.

« Aujourd’hui, l’argent du même Trésor public malien a été utilisé pour financer des  concertations des Forces vives de la Nation qui recommandent de désigner notre Président de la République sans élections », déplore Aliou Boubacar Diallo.

Et de poursuivre : « Cela est contradictoire avec l’article 45 de notre nouvelle Constitution qui stipule : le Président de la République est élu pour un mandat de cinq (5) ans au suffrage universel direct et qu’il n’est rééligible qu’une seule fois ».

Aussi, condamne ABD : « Il est inadmissible de gaspiller l’argent de l’Etat pour organiser des concertations qui recommandent de violer notre Constitution ».

Ce célèbre acteur politique malien qui a fait fortune dans le monde des affaires qualifie : « Ce mode désignation du Président de la République de véritable forfaiture à l’encontre de la Constitution que les autorités actuelles de la transition ont pourtant fait voter et  promulguer  le 22 juillet 2023 ».

En plus de la violation de la loi fondamentale, le président d’honneur du parti ADP-Maliba enfonce le clou : « les milliards de FCFA payés par le Trésor public malien pour voter cette Constitution. Où va notre pays ? ».

En tout cas, ABD s’érige en véritable défenseur du multipartisme qui, selon lui, « a été acquis de haute lutte dans le sang en 1991 ».

« Ces acquis démocratiques doivent être préservés de même que l’élection du Président de la République au suffrage universel direct », rappelle-t-il.

Et de faire savoir : « Je suis et serai toujours pour la conquête démocratique du pouvoir comme le stipule notre Constitution et comme le précisent les statuts de mon parti ADP – Maliba ».

Dans la foulée, Aliou Boubacar Diallo appelle « à aller aux élections pour que les Maliens  puissent choisir librement et démocratiquement leurs Président, Députés et Maires conformément à la Constitution ».

Il semble être convaincu comme bon nombre d’autres acteurs politiques que la désignation  du Président de la République par le suffrage universel « est la condition préalable pour  construire un Mali nouveau dans la stabilité, doté d’un essor économique et un développement durable ».

Cette sortie d’Aliou Boubacar Diallo sonne-t-elle le début de la rupture avec les autorités de la transition ?

Media Elles