Affaire de la vente de viande impropre à Djenné Le REDECOMA interpelle les autorités

Affaire de la vente de viande impropre à Djenné Le REDECOMA interpelle les autorités

Par L’ Indicateur du Renouveau

Sous l’impulsion de son président, Badou Samounou, le bureau national du Regroupement pour la défense des consommateurs du Mali (REDECOMA) a adressé, le 30 mars 2021, une lettre au préfet de Djenné, avec ampliation au ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, celui de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche et au Gouverneur de la région de Mopti, pour l’interpeller au sujet de la vente de la « viande impropre à la consommation » à Djenné par un boucher. De quoi s’agit ?
Par lettre en date du 27 mars 2021, signée d’Ousmane Dicko, président de l’antenne locale de Djenné, le bureau national du REDECOMA a été informé de la vente de la « viande pourrie » par un boucher du nom de Harber Traoré sur son étal, précisément le samedi 27 mars 2021 à 16h00.
Un acte ignoble qui met non seulement en danger la sécurité sanitaire des consommateurs de ladite localité, mais viole les principes du REDECOMA, une association de défense des droits de consommateurs.
Il ressort de la correspondance du président local du REDECOMA que le maire alerté a contacté le service vétérinaire de Djenné qui a constaté effectivement que la viande serait impropre à la consommation.
Selon la même source, il s’avère qu’il s’en est suivi de vives altercations entre les protagonistes au cours desquelles, des menaces de mort auraient été proférées à l’endroit du représentant local du REDECOMA par un apprenti boucher du nom de Bina Traoré, précise ladite correspondance.
Le bureau national du REDECOMA rappelle aux autorités maliennes que conformément aux Principes Directeurs pour la Protection des Consommateurs (PDPC), l’Etat a le devoir d’assurer la sécurité des consommateurs (aliment sain sans danger pour la santé…).
En effet, les droits du consommateur (au nombre de 8) adoptés par les Nations-Unies en avril 1985, par la résolution N° 39/248 sur les Principes Directeurs pour la protection du consommateur (PDPC) prônent entre autres le Droit à la satisfaction des besoins essentiels qui stipule que les politiques en faveur des consommateurs doivent : « Protéger le consommateur contre les pratiques non éthiques et illicites, surtout en ce qui concerne les prestations de soins de santé, l’alimentation, l’habitat, l’eau, l’énergie et les autres services de base, l’emploi, l’éducation, les services financiers et d’investissement ».

Aussi, le REDECOMA est une association légalement créée par récépissé N°854 en date du 26 août 1992. « Nos représentants ont donc la liberté de mener leurs activités sur l’ensemble du territoire sans aucune restriction ».
Face à la gravité des faits, le bureau national du REDECOMA interpelle le préfet de Djenné, en tant que représentant de l’Etat, pour investiguer et prendre toutes dispositions utiles pour remédier à la situation.
Par ailleurs, il appelle à son sens élevé du devoir pour réserver une suite diligente à cette affaire.
Accusée à tort ou à raison pour son silence, pour une rare fois, une association malienne de défense des droits de consommateurs monte au créneau pour interpeller les autorités nationales sur un cas avéré de violation de droits de leurs membres.
Les consommateurs, principaux bénéficiaires de ce noble combat, mais aussi principales victimes de la vente des produits avariés, notamment de la viande, doivent saisir la balle au rebond en s’adjoignant au REDECOMA pour amener les autorités à diligenter une enquête sur cette affaire et sévir les auteurs et complices de l’ignoble acte.
Sékou Camara

Media Elles