Accès aux méthodes contraceptives : Dr Sennen Hounton appelle à plus de sensibilisation
Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la contraception, célébrée le 26 septembre de chaque année, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a, en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), organisé, le mercredi dernier, un webinaire sur le thème : « Elargir l’accès et les choix : renforcer la planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre ».
Le directeur du bureau régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Dr Sennen Hounton a fait savoir que le thème de l’édition 2024 de la Journée mondiale de la contraception, qui est« Un choix pour tous, la liberté de planifier, le pouvoir de choisir », met en lumière l’importance du droit de chaque individu à une prise de décision éclairée en ce qui concerne sa santé reproductive et son bien-être.
« Il faut sensibiliser pour l’accès de tous aux méthodes contraceptives. Accélérer la contraception permet le développement économique des nations», a-t-il affirmé.
Selon Dr Sennen Hounton, 20 pays sur 23 en Afrique de l’Ouest et du Centre prévoient des lignes budgétaires pour acheter les contraceptifs. « Quelques années auparavant ce n’était pas le cas dans ces deux zones du continent africain. Ceci est à saluer. Actuellement plusieurs pays ont envisagé les mécanismes innovants de promotion des services et de l’accès gratuit aux produits dans le cadre de la planification familiale notamment au Burkina, au Mali, au Niger, en République centrafricaine », a-t-il déclaré.
Les chiffres révélés par le directeur régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre montrent que des progrès ont été réalisés en matière de prévalence contraceptive durant les dix dernières années. «Il y a eu une augmentation de la prévalence contraceptive, passant de 13% en 2015 à 18% en 2024.Les besoins non satisfaits en contraception ont diminué passant de 24% à 17% pour les des femmes dont la tranche d’âge tourne autour de 15 et 49 ans au cours de la dernière décennie », a-t-il indiqué.
A en croire, le directeur régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, malgré ces avancées, des défis majeurs restent à relever notamment les crises humanitaires, des déplacements forcés de populations et une pauvreté croissante, qui-t-dit-il, entravent la mise en œuvre des politiques de planification familiale. « Le taux de fécondité dans la sous-région reste élevé, avec une moyenne de 4,8 enfants par femme, contre un taux global de 2,3 », a souligné Dr Sennen Hounton, rappelant que la stratégie de l’UNFPA repose sur l’environnement, l’offre et la demande
Ce webinaire a été aussi marqué par les interventions du directeur général du Hub Régional pour l’Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre, Dr Martin Migombano et de Mme Alima Cissé, prestataire de services de planning familial au Mali. Tous les deux ont insisté sur l’importance du rôle des acteurs non étatiques dans la facilitation de l’accès aux contraceptifs.
A Diamouténé