Changement climatique : Plus d’un milliard de dollar d’investissements de MCC
Par L’ Indicateur du Renouveau
Le directeur général par intérim de Millenium Challenge Corporation (MCC), Mahmoud Bah, et la directrice générale adjointe de ladite structure, Alexia Latortue, ont animé, le lundi 3 mai 2021, une conférence de presse numérique sur les questions de changement climatiques et les projets de développement.
Selon Alexia Latortue, directrice générale adjointe de MCC, le changement climatique est absolument indissociable de la pauvreté et de la croissance économique. Voilà pourquoi, a-t-elle rappelé, le MCC a été toujours à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement.
« MCC a investi ne serait-ce qu’au cours des 5 dernières années plus de 1,5 milliard de dollars, soit environ 38% de notre programme de fonds dans les activités liées au climat. Notre travail sur le climat couvre l’adaptation, la résilience climatique et l’atténuation. Nous nous engageons à ce que plus de 50% des fonds de nos programmes soient consacrés à des investissements liés au climat au cours des cinq prochaines années », a-t-elle fait savoir.
Parlant du secteur privé, Alexia Latortue dira que la MCC peut jouer un rôle de catalyseur en facilitant la mobilisation de financement privé, ce, de deux façons différentes.
« Premièrement, nous travaillons avec les pays sur des réformes politiques et institutionnelles pour favoriser l’instauration d’un climat des affaires propice à l’attrait d’investisseurs privés. Deuxièmement, nous nous associons également à d’autres partenaires dans le domaine du développement, notamment l’U.S. Development Finance Corporation, pour faciliter des investissements qui ne seraient autrement pas possibles », précise-t-elle.
Pour la directrice adjointe, les trois priorités stratégiques de la MCC sont : l’inclusion et le genre ; la catalyse du secteur privé ; et le climat.
Concernant l’inclusion et le genre, la MCC entend promouvoir une croissance qui, selon elle, « profite à tous les segments de la société. Pour cela, nous examinerons nos modèles économiques et nos outils de diagnostic. Il s’agit d’améliorer les impacts distributifs des projets et de s’assurer que les approches pro-pauvres font partie intégrantes de tous les programmes de la MCC. Nous continuerons à favoriser l’autonomisation économique des femmes, en nous appuyant sur nos solides antécédents. Et compte tenu de la démographie des pays dans lesquels nous travaillons, en particulier en Afrique, nous explorerons également la question des jeunes de manière plus délibérée », a-t-elle souligné.
Quant au directeur général par intérim de MCC, Mahmoud Bah, il a rappelé que le MCC est une agence d’aide au développement qui travaille avec un certain nombre de pays à revenu faible ou intermédiaire pour réduire la pauvreté par le biais de la croissance économique.
« Pour optimiser notre impact, nous ciblons les principaux obstacles au développement des pays et à l’offre d’opportunités à leurs populations. Les principaux investissements de la MCC, ce que l’on appelle des compacts, sont des investissements menés par les pays, conçus en étroite collaboration avec nos partenaires dans les pays. Ces subventions sont importantes, pluriannuelles et prévisibles. Il ne s’agit pas de prêts et elles n’alourdissent pas le fardeau de la dette du pays », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Le MCC a mis en œuvre avec succès 38 compacts dans 29 pays, dont les deux tiers en Afrique. Nos programmes ont permis la réalisation de centaines de projets qui améliorent la vie d’environ 188 millions de personnes. 9 compacts sont aujourd’hui en cours de mise en œuvre, 8 en cours d’élaboration. Il s’agit de ceux qui n’ont pas encore été approuvés par notre Conseil d’administration, ainsi que deux compacts régionaux. Les compacts régionaux font chacun intervenir deux pays », précise-t-il.
Le directeur général du MCC a profité de l’occasion pour pointer du doigt l’impact négatif sur les économies du monde entier de la Covid-19, qui, dira-t-il, érode des décennies de progrès en matière de développement et de réduction de la pauvreté, de systèmes de santé et de sécurité alimentaire.
« Pour la première fois en 20 ans, la pauvreté mondiale a considérablement augmenté en raison de la crise sanitaire et a poussé quelque 100 millions de personnes dans l’extrême pauvreté. La MCC et nos pays partenaires, dont beaucoup en Afrique, ne sont pas épargnés par cette pandémie », a-t-il soutenu.
En tout cas, Mahmoud Bah a tenu à souligner que le MCC adopte une vision à long terme. « Nous nous engageons à travailler avec nos partenaires en Afrique et dans le monde entier pour favoriser une reprise durable et inclusive qui crée des emplois et facilite la revitalisation économique », a-t-il cconclu.
A. Diamouténé