Formalisation du travail des jeunes filles aide-ménagères : Le consortium GRADEM, COMADE, SOLI-AM engage le débat avec des agences de placement

Formalisation du travail des jeunes filles aide-ménagères : Le consortium GRADEM, COMADE, SOLI-AM engage le débat avec des agences de placement

Dans le cadre de cadre de mise en œuvre du projet « En réseau travailleuses domestiques », le consortium Groupe de recherche action droits de l’enfant Mali(GRADEM), Coalition malienne pour les droits de l’enfant(COMADE), Solidarité en faveur des aide-ménagères (SOLI-AM) a organisé, le mercredi 24 mai 2023, une rencontre d’échange d’expérience sur l’accès des jeunes filles aide-ménagères à un travail formel à travers les agences privées de placement.

 

Selon la chargée du projet « En réseau, travailleuses domestiques », Mme Samaké Berthe Bagayoko, l’objectif de cette rencontre était de créer un cadre de concertation entre les structures du consortium et les agence de placement. « Nos structures ont beaucoup travaillé dans le domaine des aide-ménagères mais jusqu’à présent nous n’avons pas eu ce que nous voulons. Donc, on s’est dit qu’avec l’aide des agences de placement on pourra peut-être essayer au moins de mettre en place une structure formelle de placement. Le problème des aides- ménagères est lié à leur accès à l’emploi et au manque de formation », a-t-elle souligné.
Si nous travaillons avec les agences, a-t-elle poursuivi, ils peuvent partager leurs expériences dans ce domaine. « Je demande surtout à l’Etat de subventionner surtout ces agences pour qu’elles puissent prendre en compte le domaine des aide-ménagères, c’est-à-dire des filles qui viennent directement de la brousse et qui ne sont pas professionnelles. Nous avons formés des aide-ménagères en prise de parole en public et en plaidoyer. Et dans ce domaine, on a fait beaucoup de plaidoyer dans les différents ministères. Nous avons remis des documents de plaidoyer à des autorités. L’objectif de ces plaidoyers était de nous faciliter la création d’une agence formelle de placement pour aide-ménagère, l’application les textes et conventions dans le domaine du travail domestique et la prise en compte par l’Etat de la formation professionnelle des aide-ménagères », a conclu Mme Bagayoko.
Mme Coulibaly Coumba, responsable commerciale du cabinet RMO Mali, s’est réjouie de l’organisation de cette rencontre entre le consortium GRADEM, COMADE, SOLI-AM et des agences de placement. « Cette démarche est vraiment salutaire dans la mesure où il est nécessaire que toutes les couches sociales au Mali soient considérées en matière d’employabilité et que les droits aussi soient respectés vis-à-vis de toutes les couches sociales. En tant que cabinet, nous sommes employeurs au niveau de toutes les couches sociales, de l’emploi du personnel de maison jusqu’au directeur. Il serait une bonne chose que les droits des jeunes filles aide-ménagères soient respectés », a-t-elle souligné avant de laisser entendre : « mettre les jeunes filles aide-ménagères dans les normes leurs permettra de bénéficier d’une prise en charge sociale, de l’assurance maladie obligatoire (AMO), et d’avoir des congés de maternité. « Si nous arrivons tous à préconiser et aussi à embarquer l’Etat dans cela, je pense que ce serait une bonne chose pour tout le monde ».
Souaibou Koita, responsable de la société Allo Pro, une agence de placement de femmes de ménage a rassuré le consortium de l’accompagnement de son agence dans le cadre de la formalisation du travail des jeunes filles aide-ménagères : « C’est une bonne initiative qui nous a permis échanger de bonnes idées, qui vont permettre à l’avenir de faire des choses constructives pour des jeunes filles qui travaillent dans le domaine de l’aide à domicile. Nous sommes là avec la bonne volonté pour apporter notre pierre à l’édifice. Si on peut aider de quelle que façon que ce soit on se tient à la disposition du consortium », a-t- assuré.
Quant aux jeunes filles aide-ménagères présentes à la rencontre, elles ont interpellé les autorités sur la formalisation de leur emploi.
Penda Soumaré, jeune fille aide-ménagère : « Nous demandons aux autorités de tout mettre en œuvre pour la formalisation de notre emploi. Nous avons des droits comme tous les autres citoyens. Nous remercions les responsables de ce projet pour leur accompagnement ».
Astan Traoré, jeune fille aide-ménagère : « Nous quittons nos villages pour chercher de quoi subvenir à nos besoins. Nous sommes victimes de beaucoup d’injustices. Nous interpellons les autorités du pays pour la formalisation du travail des aide-ménagères ».

Rappelons que le projet  » En réseau, travailleuses domestiques  » est financé par VOICE/OXFAM.

A Diamouténé

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