Préparation et réponse aux urgences sanitaires : Plus d’une quarantaine de personnes formées à l’outil STAR de l’OMS
Koulikoro abrite, du 27 février au 3 mars 2023, l’atelier pour l’évaluation intégrée des risques pour la préparation et la réponse aux urgences sanitaires. La cérémonie d’ouverture était présidée par Hamadoun Dicko, conseiller technique au ministère de la Santé et du Développement social, en présence du représentant du directeur de l’Institut national en santé publique et le représentant du Représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Mali, Dr Dieng Alle Baba.
L’objectif de cet atelier est d’identifier les risques prioritaires pour soutenir la planification des situations d’urgence de santé publique au Mali.
Durant 5 jours, près d’une cinquantaine de membres des départements de la santé et du développement social du Développement rural, de la Sécurité et Protection civile ; de l’Education et la Recherche scientifique, de l’Energie, des Transports publics et les partenaires vont échanger sur l’introduction aux concepts de risque, l’introduction à la méthodologie d’évaluation des risques avec l’outil STAR, la présentation et la démonstration de l’outil STAR, la détermination du niveau de confiance, entre autres.
Dans son intervention le représentant de l’OMS, Dr Dieng Alle Baba s’est réjoui de la bonne collaboration entre le ministère de la Santé et du Développement social et les partenaires qui, selon lui, a permis de lutter efficacement contre les urgences de santé au Mali.
Il a également salué la volonté politique du gouvernement malien avant de réitérer l’engagement de l’OMS à soutenir le Mali dans la lutte contre la maladie en générale et en particulier des urgences de santé publique.
« Au vu de la pertinence du sujet, la diversité des acteurs, des engagements individuels et collectifs, je demeure convaincu qu’avec cet atelier, nous pourront franchir une étape significative qui nous permettra à terme de construire dans la durée, des meilleures stratégies de lutte contre les urgences sanitaires et autres événements de santé publique », a indiqué le représentant de la ministre de la santé et du Développement social, Hamadoun Dicko.
Il a remercié particulièrement l’Organisation mondiale de la Santé pour son engagement aux côtés du Mali dans l’amélioration de la santé des populations maliennes.
Cet atelier est soutenu par l’OMS au niveau régional et au niveau pays.
Rappelons que le Mali a connu, dans ces dix dernières années, des maladies émergentes et ré-émergentes, les catastrophes et autres urgences de santé publique dans un contexte d’insécurité grandissante. Il s’agit, entre autres, de la maladie à virus Ebola, la fièvre hémorragique Crimée-Congo, la fièvre jaune, le choléra, la rougeole, la fièvre de la vallée du rift, la covid-19 ainsi que des inondations et des sécheresses.
Selon le Programme de l’Organisation mondiale de la Santé de gestion des situations d’urgence sanitaire, en 2022, 500 évènements de santé publique ont été enregistrés dans le système de gestion des évènements de l’OMS pour 140 pays (ce qui représente une hausse de 3 % par rapport à 2018), dont 331 (66 %) étaient imputables à des maladies infectieuses, 70 (14 %) étaient des catastrophes naturelles, 36 (7 %) étaient des évènements liés à des risques chimiques, radiologiques ou nucléaires, et 63 (13 %) étaient des évènements de type différent (par exemple des faits de société́) ou indéterminé.
En tenant compte des défis auxquels sont confrontés les pays africains en matière de gestion de catastrophes et conformément aux efforts au niveau mondial mettant l’accent sur l’approche « une seule santé » pour la réponse à la gestion des risques, l’OMS s’est engagée à aider les États membres à renforcer leurs capacités de gestion des risques d’urgence en intégrant des mesures de prévention, l’atténuation, la préparation, la réponse et la récupération.
Depuis 2016, l’OMS, avec l’outil stratégique pour l’évaluation des risques (STAR), a mené des profils de risque. Le profil de risque est une étape cruciale dans l’identification et la compréhension de l’exposition d’un pays aux dangers critiques.
L’outil STAR utilise une approche fondée sur la consultation de personnes-clés sous forme de groupe de discussion et de documents pertinents (données épidémiologiques, rapports d’épidémies et rapports d’autres urgences sanitaires et autres…).
A Diamouténé