Lutte contre le VIH SIDA : La transmission mère-enfant en ligne de mire du gouvernement malien
Dans le cadre des activités du Mois de la lutte contre le Sida, le ministère de la Santé et du Développement social, a organisé, le jeudi dernier, à Maeva Palace, une journée nationale de plaidoyer sur l’accélération de la prévention de la transmission mère-enfant (PTME) et la prise en charge du VIH pédiatrique et des adolescents au Mali, à travers le lancement de l’Initiative nationale intitulée : « Nouvelle génération sans VIH et sans Sida ».
« Nous voulons briser le silence autour du VIH pédiatrique. Investir dans la lutte contre le VIH pédiatrique afin que nous soyons la dernière génération née avec le VIH Sida. Les enfants affectés par la maladie souffrent du manque de médicaments et de traitements adéquats. C’est la raison pour laquelle nous avons saisi le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, afin qu’il s’implique personnellement dans la lutte contre le fléau », a déclaré la représentante des enfants nés avec le VIH Sida.
Selon le directeur pays de l’ONUSIDA au Mali, Dr Marc Saba, trop souvent la voix des enfants n’est pas écoutée et leurs besoins ne sont pas satisfaits.
« Près de la moitié des 1,7 million d’enfants vivant avec le VIH dans le monde n’avaient pas un accès à un traitement vital en 2021 contre 76% pour les adultes », a-t-il déploré.
Et d’ajouter : « Toutes les six minutes un enfant de 15 ans mourait du Sida en 2021 », citant un récent rapport de l’ONUSIDA intitulé « En Danger ».
Quant au directeur national du Haut conseil national de lutte contre le Sida (HCNLS), Dr. Ichiaka Moumine Koné, il a affirmé que le Mali connaît une prévalence moyenne de VIH toujours faible.
« Toutefois la proportion majeure des infections du VIH se situe chez les moins de 35 ans. Nous appelons à l’intensification de la sensibilisation auprès de la population », a-t-il lancé.
Pour sa part, Dr. Clémentine N’Diaye, membre de la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et les hépatites virales (CSLS-TBH), dira que la prévention de la transmission mère-enfant (PTME) permet de sauver la vie de nombreux enfants nés des mères atteintes par le VIH et réduit la morbidité et la mortalité maternelle et infantile.
« Elle est le socle de la lutte contre le Sida », a-t-elle précisé.
Rappelons que malgré les efforts déployés par l’Etat et ses partenaires, le VIH Sida demeure une réalité au Mali.
L’objectif de l’initiative nationale « Nouvelle génération sans VIH et sans Sida » est de mettre fin à la transmission du VIH de la mère à l’enfant à travers une forte mobilisation de toutes les couches de la société malienne notamment les leaders religieux (musulman et chrétiens), communautaires et des organisations féminines (CAFO).
La cérémonie a pris fin par la signature de l’acte d’engagement par le ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, les leaders religieux (musulmans et chrétiens), les associations féminines, les représentants des partenaires techniques et financiers, etc. Tous se sont engagés à soutenir le gouvernement dans sa lutte contre la maladie en signant l’acte d’engagement.
F D