74ème session du Comité de l’OMS Afrique : La MSDS expose les reformes en cours dans le système de santé du Mali
La 74ème session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique se tient du 26 au 30 aout 2024 à Brazzaville, la capitale du Congo. A cette occasion, la ministre de la Sante et du Développement social, Colonel Assa Badiallo Touré a présenté une communication sur le rapport annuel de la directrice régionale sortante de l’OMS dans laquelle elle a exposé les reformes en cours au Mali dans le secteur de la santé.
Selon la ministre de la Santé et du Développement social, malgré la crise sécuritaire auquel il est confronté depuis plus d’une décennie, le Mali a entrepris d’importantes réformes institutionnelles et organisationnelles dans le domaine sanitaire et environnemental pour assurer à sa population une meilleure santé.
Il s’agit, a-t-elle précisé, entre autres de : la digitalisation du système de santé, la déconcentration de la dialyse avec la construction des centres de dialyse et la subvention des intrants, le renforcement du système d’approvisionnement en intrants et produits pharmaceutiques, la poursuite de l’assistance aux personnes vulnérables, l’amélioration de l’accès aux soins dans les zones d’accès difficile et le renforcement de la surveillance épidémiologique avec la prise en compte de la multisectorialité et la pluridisciplinarité dans la gestion des urgences de santé publique à travers la plateforme Une Seule santé. « Aussi, face aux limites de notre système de santé à assurer une couverture sanitaire effective et équitable des populations surtout en période de crises ou de chocs, le Mali, sous le leadership de Son Excellence le Colonel Assimi Goita, président de la Transition, Chef de l’Etat, a également entrepris d’organiser les états généraux de la santé dans les mois à venir », a déclaré Colonel Assa Badiallo Touré, affirmant que ces états généraux permettront aux acteurs clés de faire le diagnostic du système et au gouvernement de proposer des réponses idoines aux défis liés à l’amélioration de l’état de santé de la population malienne.
Aussi, elle a rappelé que tout comme les pandémies, la détérioration des conditions de sécurité et les catastrophes naturelles engendrent également des défis sanitaires. « Ainsi, le gouvernement du Mali vient de décréter l’état de catastrophe national suite aux inondations occasionnées ces derniers mois par les pluies », a-t-elle expliqué avant de saluer l’engagement de l’OMS aux côtés du Mali pour « réduire l’impact sanitaire et humanitaire de ces situations évoquées plus haut, une attention particulière et des soutiens conséquents doivent être accordés aux Etats membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et aux autres Etats membres confrontés à des situations de conflit ».
A. Diamouténé