Gavi, l’OMS et l’UNICEF annoncent l’allocation de 18 millions de doses du tout premier vaccin antipaludique à douze pays africains pour la période 2023-2025

Gavi, l’OMS et l’UNICEF annoncent l’allocation de 18 millions de doses du tout premier vaccin antipaludique à douze pays africains pour la période 2023-2025

s’appuyer sur les enseignements tirés de nos programmes pilotes et les étendre maintenant à l’ensemble des douze pays concernés ».

Le paludisme reste l’une des maladies les plus meurtrières d’Afrique, où il tue chaque année près d’un demi-million d’enfants de moins de 5 ans. En 2021, 95 % des cas de paludisme et 96 % des décès liés à cette maladie se sont produits en Afrique.

« Presque chaque minute, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme », a reconnu Ephrem T Lemango, directeur associé de l’UNICEF chargé de la vaccination. « Depuis longtemps, il est possible de traiter la maladie et d’éviter ces décès, mais l’introduction du vaccin donnera aux enfants, en particulier en Afrique, une meilleure chance de survie. Avec l’augmentation de l’offre, nous espérons pouvoir faire bénéficier encore plus d’enfants de cette avancée susceptible de leur sauver la vie ».

« Le vaccin antipaludique constitue une avancée majeure dans le domaine de la santé et de la survie des enfants ; les familles et les communautés veulent, à juste titre, que leurs enfants bénéficient de ce vaccin. Cette première disrtibution de doses de vaccin antipaludique est destinée en priorité aux enfants qui risquent le plus de mourir du paludisme », a déclaré la Dre Kate O’Brien, directrice du Département Vaccination, vaccins et produits biologiques de l’OMS. « La forte demande de vaccins et la portée considérable de la vaccination des enfants permettront d’accroître l’équité dans l’accès à la prévention du paludisme, et de sauver un grand nombre d’enfants. Nous travaillerons sans relâche pour augmenter la disponibilité du vaccin jusqu’à ce que tous les enfants à risque puissent en bénéficier ».

Compte tenu de l’offre limitée au cours des premières années de déploiement de ce nouveau vaccin, l’OMS a réuni en 2022, un comité d’experts – principalement originaires d’Afrique où le fardeau du paludisme est le plus lourd – qui a contribué à l’élaboration du Cadre d’allocation des stocks limités de vaccins antipaludiques, et orienté l’attribution des premières doses. Ce Cadre, qui se fonde sur des principes éthiques et sur la solidarité, propose d’allouer les vaccins en priorité dans les zones où les besoins sont les plus importants.

Le groupe chargé de la mise en œuvre du Cadre était composé de représentants des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), de l’UNICEF, de l’OMS et du Secrétariat de Gavi, ainsi que de représentants de la société civile et de conseillers indépendants. Les recommandations du groupe ont été examinées et approuvées par le Senior Leadership Endorsement Group de Gavi, de l’OMS et de l’UNICEF.

Estimée entre 40 et 60 millions de doses pour la seule année 2026, la demande mondiale de vaccins antipaludiques devrait passer à 80-100 millions de doses par an d’ici 2030. Développé et produit par GSK, le vaccin RTS,S/AS01 sera fourni à l’avenir par Bharat Biotech. Par ailleurs, un deuxième vaccin, R21/Matrix-M, développé par l’Université d’Oxford et produit par le Serum Institute of India (SII), devrait également être bientôt préqualifié par l’OMS. Gavi a récemment présenté sa feuille de route visant à augmenter l’offre afin de répondre à la demande.

 

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