POUR LA REFONDATION DU MALI : Ce que recommandent les Assises

POUR LA REFONDATION DU MALI :  Ce que recommandent les Assises

Les rideaux sont tombés sur les Assises nationales de la refondation, hier jeudi 30 décembre 2021, au Centre international de conférence de Bamako. Au terme de 4 jours de concertation, le millier de participants à ce rendez-vous national ont fait la synthèse des 13 thématiques qui leur étaient soumis, ainsi qu’une batterie de recommandations pratiquement dans tous les secteurs de développement du pays.

Comme à l’ouverture, la cérémonie de clôture était placée sous le haut patronage du président de la Transition, le colonel Assimi Goita ; en présence des membres du gouvernement, des chefs d’institutions, du panel des hautes personnalités, et ceux de la Commission d’organisation des Assises nationales de la refondation ; ainsi que des délégués de l’intérieur et de l’extérieur.

Au chapitre des réformes électorales, institutionnelles et de la gouvernance, les participants se sont prononcés en faveur de la relecture de la loi électorale, de la charte des partis politiques.

Il s’agit notamment de l’audit des fonds destinés aux partis politiques, l’instauration d’un système de parrainage pour la création des partis politiques, l’organisation des partis politiques autour des idéaux et réalités nationales, l’exigence d’un niveau académique pour les postes électifs. Toujours concernant la charte des partis, ils demandent de supprimer ou à défaut encadrer le financement des partis politiques en fonction de leur représentativité (nombre de maires, députés).

S’agissant des réformes institutionnelles, les Assises ont recommandé la diminution du pouvoir de nomination des membres de la Cour constitutionnelle par le Président de la République, la réduction des pouvoirs du Président de la République et du président de l’Assemblée nationale et l’adoption d’une nouvelle Constitution calquée sur les réalités maliennes.

En ce qui concerne la prolongation de la Transition, la majorité des participants se disent favorable en faisant des propositions en ordre décroissant : « pour une durée de la Transition pour 2 ans à partir de maintenant, une durée de 18 mois à partir de mai 2021 et une durée d’un an ».

En effet, apprend-on, c’est à partir de cette fourchette de période proposée sur la durée de la Transition que les autorités devraient proposer un nouveau calendrier électoral.

Des sources indiquent d’ores et déjà que le ministre des Affaires étrangères et le président du panel des hautes personnalités devraient se rendre dans les prochains jours à Accra auprès du Président ghanéen. Certains disent qu’ils feront certainement le déplacement avec le nouveau chronogramme électoral dans les valises.

Toujours sur les recommandations, les participants demandent l’adoption de lois obligeant « les députés et ministres à se soigner au Mali » et « la limitation du nombre de ministères à 15 ».

Aussi, préconisent-ils, le sursis à toute idée de création de Sénat et l’instauration du suffrage universel pour le poste de gouverneur.

Quant à la sécurité et la défense, les Assises ont recommandé la relecture de l’ensemble des accords inter-maliens d’Alger, la dotation des forces armées maliennes de moyens de combats, l’audit de la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM).

Dans la même foulée, les participants ont recommandé l’adoption de nouvelles dispositions « pour qu’on accorde plus d’amnistie ni de clémence aux auteurs de coup d’Etat » et « interdire les nominations des militaires aux postes administratifs et politiques au risque de perdre le statut militaire ».

Bref, les participants ont eu à faire des recommandations dans les tous les secteurs notamment la culture, le social, l’économie, l’agriculture, l’environnement.

Source: L’ Indicateur du Renouveau

 

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