Lavage des mains au savon : un geste pour réduire le taux de contamination à la Covid-19
Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, le vendredi 15 octobre 2021, à Sala sur la route de Koulikoro, Commune rurale de N’Gabacoro Droit, la Journée mondiale du lavage des mains au savon. Le thème de cette année était : « l’avenir à portée de main, avançons ensemble ».
La cérémonie était placée sous l’égide de la ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, en présence de la représentante de l’Unicef et plusieurs partenaires techniques et financiers du secteur de la santé et du développement social.
Pour la représentante de l’Unicef au Mali, la journée de lavage des mais au savon se veut une tribune pour faire de plaidoyers et de sensibilisation sur l’importance de cette pratique en tant que moyen efficace et abordable pour prévenir les maladies et sauver des vies.
Selon elle, la pratique permet de prévenir entre autres : la maladie à virus Ebola, les diarrhées, les maladies respiratoires, le trachome, certaines maladies de la peau.
« Dans le contexte de la pandémie de la Covid-19, je recommande le lavage des mains au savon après avoir toussé ou éternué, après être allé dans les lieux publics, pendant et après être occupé d’une personne malade, etc. », a-t-elle conseillé.
Elle a déploré le faible taux de la pratique par les populations, dû au faible accès aux infrastructures, l’insuffisance des campagnes de changement de comportement et l’environnement politique non propice.
Pour pallier ces insuffisances, un nouveau plan stratégique de promotion des pratiques d’hygiène a été adopté avec des recommandations en vue de renforcer la pratique dans notre pays. Il s’étend de 2020-2024.
Pour le ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, le thème de cette année interpelle les acteurs à travailler ensemble pour un accès et une pratique universelle de l’hygiène des mains.
Pour elle, se laver les mains au savon à des moments critiques, notamment au sortir des toilettes ; le nettoyage des enfants après leurs selles ; avant de préparer les repas ; avant de manger ou de donner à manger ; et après tout contact des mains avec les liquides biologiques, les surfaces et les objets souillés, est une pratique simple et efficace pour prévenir les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aigües, les fièvres hémorragiques comme la maladie à virus Ebola, le trachome, les infections de la peau et bien d’autres maladies.
« L’inobservance des pratiques d’hygiène et plus spécifiquement le lavage des mains au savon fait courir de gros risques sanitaires à nos familles et à nos communautés. Par conséquent, nous nous devons d’enseigner le lavage des mains au savon à nos enfants, à nos proches et à tous ceux qui méconnaissent son importance », a-t-elle souligné.
Mme la ministre a profité de l’occasion pour rappeler que les maladies diarrhéiques, toutes causes confondues, constituent la 3e cause de consultation au Mali après le paludisme et les infections respiratoires aiguës.
« En se lavant les mains au savon, on réduit la charge microbienne de plus de 90% d’où toute son importance dans la prévention des maladies infectieuses », souligne-t-elle.
Cette journée a été l’occasion pour le département et ses partenaires d’offrir des kits de lavage des mains à des centaines d’écoliers, des établissements scolaires et des restauratrices et hôteliers.
Pour rappel, selon rapport de l’Enquête démographique et de santé (EDS 2018) et de l’Enquête nationale du ministère de l’Education nationale (2017), seulement 24% de ménages disposaient d’un endroit pour se laver les mains avec de l’eau et du savon, tandis que 37% des écoles n’avaient pas dispositifs fonctionnels de lavage des mains au savon.
Pourtant, ce geste permet de de sauver des vies humaines et surtout celles des enfants et de réduire de 20% l’incidence des infections respiratoires aigües d’après le Partenariat mondial pour le lavage des mains. De plus, le lavage des mains au savon peut réduire de 36% la probabilité d’infection à la Covid-19.
L’engagement de notre pays dans la promotion du lavage des mains au savon à travers la tenue régulière de cette journée, depuis la première édition en 2008, a, selon le rapport conjoint OMS-Unicef, abouti au progrès réalisé dans la pratique de ce geste dans les ménages de 2017 à 2019 faisant passer le taux de 16% à 52%.
O. D.