Mali-L’ancien Premier ministre, Moussa Mara empêché de voyager

L’ancien Premier ministre, Moussa Mara, a été empêché, hier lundi 21 juillet 2025, de quitter le territoire national, alors qu’il devait se rendre à Dakar (Sénégal) pour participer à une conférence internationale sur la paix au Sahel. Ces avocats dénoncent « une atteinte à ses droits fondamentaux ».
Selon nos sources : « Moussa Mara s’apprêtait à embarquer à bord du vol Ethiopian Airlines ET 908 à destination de Dakar, lorsqu’il a été stoppé par deux policiers à l’Aéroport international Modibo Keïta ».
Et la source de préciser : « Il voyageait en compagnie de certains membres de sa famille, notamment pour accompagner ses enfants, et prévoyait revenir à Bamako le 27 juillet 2025 ».
Aussi, rapporte nos sources : « Les agents de police ont invoqué des instructions reçues sans fournir d’acte judiciaire ou administratif justifiant l’interdiction. M. Mara a donc été contraint de rebrousser chemin ».
En effet, apprend-on, « Moussa Mara était invité à prononcer le discours inaugural du 6è Dialogue sur la paix et la sécurité régionales dans le Sahel et le Sahara, prévu les 22 et 23 juillet 2025 à Saly (Sénégal). Cet événement de haut niveau, organisé par la Friedrich-Ebert-Stiftung, réunit des responsables politiques, des experts et des représentants de la société civile pour échanger sur les enjeux sécuritaires dans la région, notamment à l’heure de la montée en puissance de l’Alliance des États du Sahel (AES) ».
Dans un communiqué publié, ce jour, les avocats de Moussa Mara, notamment Me Mountaga Tall, qualifient cette interdiction de « violation flagrante de plusieurs droits fondamentaux, en l’absence de toute base légale apparente, de décision judiciaire ou de notification officielle ».
Aussi, dénoncent-ils : « cette mesure qui porte atteinte à la liberté de circulation garantie par l’article 8 de la Constitution du Mali, ainsi qu’aux articles 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, 12 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, et 12 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ».
Par ailleurs, ces conseils s’insurgent contre « une restriction arbitraire des droits fondamentaux ; une entrave à la liberté d’expression et à la participation au débat public ; une violation du principe de légalité des mesures administratives ».
Par conséquent, ils exigent « la levée immédiate de toute interdiction de sortie du territoire ; la communication officielle des fondements juridiques de la mesure ; la garantie du respect des droits constitutionnels et internationaux ; et l’engagement ferme à mettre fin aux pratiques arbitraires ». Et se réservent le droit « d’engager toutes les actions juridiques appropriées pour faire cesser ces violations et obtenir réparation des préjudices subis ».
F D