Noyade en Afrique: Près de 70 000 victimes chaque année
La Journée mondiale de prévention de la noyade sera célébrée, le vendredi 25 juillet 2025, sous le thème : « Votre histoire peut sauver une vie : prévenir la noyade grâce au partage d’expériences ». Chaque année, près de 70 000 personnes perdent la vie par noyade en Afrique subsaharienne.
Le directeur régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique Dr Mohamed Janabi, a indiqué que l’objectif de la Journée mondiale de prévention de la noyade est de sensibiliser au risque de noyade.
Selon lui, la noyade est un drame si dévastateur mais évitable, qui continue de coûter la vie à des dizaines de milliers de personnes chaque année dans la Région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé. « La noyade est l’une des principales causes de décès chez les enfants et les jeunes à l’échelle mondiale, la Région africaine étant la plus durement touchée. Chaque année, près de 70 000 personnes perdent la vie par noyade dans notre Région, la majorité d’entre elles étant des enfants et des adolescents âgés de moins de 15 ans. Ces vies perdues représentent autant de familles, de communautés et d’avenirs bien réels, anéantis par une tragédie tout à fait évitable », a-t-il déploré, soulignant que grâce à l’action collective des communautés, des gouvernements et des organisations, le nombre de vies perdues à cause de la noyade peut être réduit. « Dans toute la Région, les communautés enseignent aux enfants les principes de sécurité et de survie en milieu aquatique, les gouvernements renforcent les législations pour mieux protéger les populations vivant à proximité des étendues d’eau, tandis que les organisations locales intensifient leurs efforts de sensibilisation aux dangers liés à la noyade », a fait savoir le directeur régional de l’OMS Afrique.
Pour Dr Mohamed Janabi, si ces efforts permettent déjà de sauver des vies, il est crucial de les déployer à une plus grande échelle pour atteindre toutes les personnes à risque.
Et de préconiser: « Le renforcement de la coordination entre les secteurs, notamment la santé, l’éducation, les transports et les administrations locales, en vue de l’élaboration de solutions globales et intégrées ; la pleine intégration de la prévention de la noyade dans les stratégies nationales de développement et de résilience climatique, étant donné que la noyade est à la base de 75 % des décès liés aux inondations ; l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies ou de plans nationaux de prévention de la noyade, alignés sur les recommandations de l’OMS et adaptés au contexte local, afin de fournir un cadre d’action cohérent ; l’accompagnement des initiatives communautaires fondées sur les réalités locales et répondant aux besoins des plus vulnérables ; et l’augmentation des investissements dans la recherche, les interventions à faible coût et les mesures politiques adaptées aux spécificités du contexte africain ».
A Diamouténé
