Prévention de l’exploitation et des abus sexuels : OMS Mali outille des jeunes et des leaders communautaires de Ségou, Bla, Dioila et Fana

Prévention de l’exploitation et des abus sexuels : OMS Mali outille des jeunes et des leaders communautaires de Ségou, Bla, Dioila et Fana

Dans le cadre du projet CERF(Fonds central d’intervention d’urgence), le bureau de l’Organisation mondiale de la Santé au Mali (OMS), en partenariat avec le Centre national d’information, d’éducation et de communication pour la santé(CNIECS) et le Réseau antitabac, organise du 2 au 11 juillet 2025 à Ségou, Bla, Dioila, Fana, des sessions de renforcement des capacités sur « la prévention de l’exploitation et des abus sexuels (PRSEAH) et la communication sur les risques et l’engagement communautaire (CREC) » à l’intention des leaders communautaires, des clubs de jeunes antitabac et des leaders communautaires.

 

Selon le coordinateur du programme PRSEAH à l’OMS Mali, Ernest Lukumwena Kalala, l’objectif de ces sessions est de renforcer les capacités des leaders communautaires et des clubs antitabac en matière de PRSEAH et de sensibilisation aux risques d’inondations, afin de promouvoir la protection des populations et la résilience communautaire en contexte d’urgence. « La sensibilisation aux risques liés aux catastrophes naturelles devient un enjeu crucial. Les inondations, en plus de leurs impacts sanitaires et économiques, exacerbent les risques de VBG, y compris l’exploitation sexuelle, en raison de la désorganisation sociale et de la vulnérabilité accrue des populations déplacées », a-t-il indiqué, rappelant que depuis 2022, le bureau de l’OMS au Mali a fait de la prévention et de la réponse à l’exploitation et aux abus sexuels (PRSEAH) une priorité stratégique, en particulier dans les contextes humanitaires. « Cette démarche s’inscrit dans un effort global visant à renforcer la protection des populations vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les jeunes, contre les violences basées sur le genre (VBG), y compris les abus commis par des acteurs humanitaires », a souligné Ernest Lukumwena Kalala, qui a alerté sur la  consommation préoccupante de tabac chez les jeunes au Mali : «  En 2024, environ 17,4 % des jeunes maliens âgés de 13 à 15 ans utilisent des produits du tabac, un facteur aggravant des maladies non transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires, les cancers et les affections respiratoires chroniques. Ces lieux de regroupement de jeunes peuvent également devenir des espaces à risque pour des comportements déviants, y compris les abus sexuels ».

Rappelons qu’en 2024, le bureau de l’OMS au Mali a élaboré un plan d’action spécifique à la prévention et à la réponse à l’inconduite sexuelle qui repose sur trois axes principaux à savoir ; le renforcement des mécanismes de signalement pendant les urgences sanitaires et humanitaires, en garantissant des canaux sûrs, accessibles et confidentiels ; l’assistance centrée sur les victimes d’exploitation et d’abus sexuels, avec une prise en charge immédiate, de qualité et respectueuse de leur dignité ; la recevabilité renforcée, à travers des enquêtes rapides, sécurisées et confidentielles sur les cas signalés.

Au total, ces sessions de formation réuniront 360 personnes à Ségou, Bla, Dioila et Fana.

A Diamouténé

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