Lutte contre les pandémies : L’OMS adopte un accord historique
Réunis à Genève à l’occasion de la 78ème Assemblée mondiale de la Santé, les États membres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont adopté par consensus, hier mardi 20 mai 2025, (124 voix pour, 0 objection, 11 abstentions), un accord historique sur la pandémie pour rendre le monde « plus équitable et plus sûr » face aux futures pandémies.
Dans un communiqué final, ayant sanctionné la rencontre, le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, soutient : « Le monde est aujourd’hui plus sûr grâce au leadership, à la collaboration et à l’engagement de nos États membres à adopter l’Accord historique de l’OMS sur la pandémie ».
Et d’expliquer : « Cet Accord est une victoire pour la santé publique, la science et l’action multilatérale. Il nous permettra, collectivement, de mieux protéger le monde contre les futures menaces de pandémie. Il témoigne également de la reconnaissance par la communauté internationale que nos citoyens, nos sociétés et nos économies ne doivent pas être exposés à de nouvelles pertes comme celles subies pendant la COVID-19 ».
Quant Dr Teodoro Herbosa, secrétaire du ministère philippin de la Santé et président de la 78ème Assemblée mondiale de la Santé de cette année, il s’est félicité de l’adoption dudit Accord : « La veille, l’Accord de l’OMS sur la pandémie a été approuvé en commission par les délégations des États membres (124 voix pour, 0 objection, 11 abstentions) ».
Et de noter : « Dès le plus fort de la pandémie de COVID-19, les gouvernements du monde entier ont agi avec détermination, dévouement et urgence, exerçant ainsi leur souveraineté nationale, pour négocier l’Accord historique de l’OMS sur la pandémie adopté aujourd’hui ».
Aussi, a-t-il fait savoir : « Maintenant que l’Accord est entré en vigueur, nous devons tous agir avec la même urgence pour mettre en œuvre ses éléments essentiels, notamment les systèmes garantissant un accès équitable aux produits de santé vitaux liés à la pandémie ». Et de conseiller : « La COVID étant une urgence unique, l’Accord de l’OMS sur la pandémie offre une occasion unique de tirer les leçons de cette crise et de garantir une meilleure protection des populations du monde entier en cas de nouvelle pandémie ».
Pour rappel : L’Accord de l’OMS sur la pandémie définit les principes, les approches et les outils pour une meilleure coordination internationale dans divers domaines, afin de renforcer l’architecture sanitaire mondiale pour la prévention, la préparation et la riposte aux pandémies. Cela passe notamment par un accès équitable et rapide aux vaccins, aux traitements et aux diagnostics.
Selon l’OMS, l’adoption de cet Accord est « l’aboutissement de plus de trois années de négociations intensives lancées par les gouvernements en réponse aux effets dévastateurs de la pandémie de COVID-19, et motivées par l’objectif de rendre le monde plus sûr et plus équitable face aux futures pandémies ».
Notons que l’Accord stipule : « Rien dans l’Accord de l’OMS sur la pandémie ne doit être interprété comme conférant au Secrétariat de l’Organisation mondiale de la Santé, y compris au Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, une quelconque autorité pour diriger, ordonner, modifier ou autrement prescrire la législation nationale et/ou interne, selon le cas, ou les politiques de toute Partie, ou pour mandater ou imposer de toute autre manière des exigences aux Parties pour qu’elles prennent des mesures spécifiques, telles qu’interdire ou accepter des voyageurs, imposer des mandats de vaccination ou des mesures thérapeutiques ou diagnostiques ou mettre en œuvre des confinements».
L’Accord de l’OMS sur la pandémie est le 2è accord juridique international négocié en vertu de l’article 19 de la Constitution de l’OMS, le 1er étant la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, adoptée en 2003 et entrée en vigueur en 2005.
A Diamouténé
