Mali-Lutte contre les VBG : L’OMS sensibilise des leaders communautaires et des femmes
Lutte contre les VBG : L’OMS sensibilise des leaders communautaires et des femmes
Dans le cadre de la campagne des « 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG) », le bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a organisé, le vendredi 13 décembre 2024, une journée d’information et de sensibilisation à l’égard des leaders communautaires et des associations féminines et de jeunes. Le thème national de l’édition 2024 des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles est : « Rôle et responsabilité de la famille et de la communauté dans la promotion des valeurs pour l’abandon des violences faites aux femmes et aux filles au Mali».
L’objectif de cette journée est de sensibiliser leaders communautaires et des associations féminines et de jeunes sur les causes et les mesures de prévention en ce concerne l’exploitation et les abus sexuels mais aussi les violences basées sur le genre. « Il y aura une présentation sur le changement climatique. Comme vous le savez, le Mali a été touché dernièrement par le problème des inondations et c’est aussi dans ce cadre que nous avons organisé cette activité pour sensibiliser les communautés sur les conséquences liées aux violences basées sur le genre pendant la période des inondations mais aussi quels sont les messages de prévention qu’ils peuvent vraiment tenir », a déclaré Ernest Lukumwena Kalala, coordinateur de prévention et réponses à l’exploitation, l’abus et le harcèlement sexuels à l’OMS Mali, indiquant que les violences basées sur le genre ne concernent pas seulement les femmes et les filles même si elles sont les plus affectées. « Nous avons appelé les hommes qui sont dans la salle afin qu’ils puissent aussi connaître, ils sont aussi auteurs de certaines violences, mais qu’ils soient aussi sensibilisés afin de limiter ou pourquoi pas éviter des violences au sein de nos communautés, afin de les encourager aussi à mener certaines activités de masse, de sensibilisation dans la communauté pour éradiquer ces fléaux. Le message que nous lançons à la communauté, c’est juste pour dire les violences basées sur le genre, c’est un crime, c’est une violation des droits de l’homme et ça doit cesser et c’est un combat qui concerne tout le monde », a expliqué Ernest Lukumwena Kalala.
Le représentant du représentant par intérim de l’OMS au Mali, Didier Tambwe, a rappelé que conformément à sa vision de la stratégie de prévention de l’exploitation, des abus et du harcèlement sexuels et mesures destinées à y remédier à l’horizon 2022 2025, pour la région africaine, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) veille à créer un environnement pour le personnel et les bénéficiaires qui soit exempt d’exploitation, d’abus et de harcèlement sexuels et où chacun est traité avec respect et dignité. « A cet effet, dans toutes les communautés où intervient l’OMS, les individus ont le droit d’être traités avec dignité et respect et de recevoir la protection et l’assistance sans crainte d’exploitation et d’abus sexuels, et l’OMS a la responsabilité de prévenir de telles violations », a-t-il souligné.
Aussi, Didier Tambwe a appelé tous les acteurs à s’impliquer dans la lutte contre les VBG: « depuis l’amplification des voix des survivantes et des activistes jusqu’à l’appui des organisations de femmes et le renforcement des mouvements féministes, nous pouvons toutes et tous agir pour autonomiser les survivantes, réduire et prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles et protéger les droits des femmes », a-t-il lancé.
Le représentant de la directrice du Programme national pour l’abandon des violences basées sur le genre, Harouna Diakité a exhorté les participants à devenir des relais dans leurs communautés pour mener le combat contre les VBG. « La tenue de cette journée de sensibilisation constitue une nouvelle occasion d’interpeller les décideurs pour qu’ils mettent en œuvre des mesures concrètes contre les VBG, qui continuent de faire des victimes malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation », a-t-il ajouté.
B O