Mali- Lutte contre le paludisme : C’est parti pour le  4ème passage de la campagne de CPS

Mali- Lutte contre le paludisme : C’est parti pour le  4ème passage de la campagne de CPS

Le Centre de santé communautaire (CSCOM) de Kalabancoro Koulouba a abrité, le jeudi dernier, le lancement du 4ème passage de la campagne de chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS). 

Selon la directrice générale du programme national de lutte contre le paludisme(PNLP), Colonel Aissata Koné, la chimioprévention du paludisme saisonnier est une intervention de lutte contre le paludisme qui concerne les enfants de moins de 5 ans voire jusqu’à 10 ans dans certaines localités. «  Elle consiste à faire une administration de SP AQ un traitement préventif pendant la saison de haute transmission de juillet à octobre. Elle nécessite une implication forte des communautés notamment les leaders. Cette mobilisation d’aujourd’hui témoigne à suffisance la place des autorités et de nos communautés dans cette campagne qui permet de sauver la vie des enfants et de mettre à l’abri des dépenses les parents des enfants concernés », a-t-elle affirmé avant de saluer les efforts de l’OMS dans la lutte contre le paludisme au Mali. « L’OMS est un partenaire incontournable de la lutte contre le paludisme. Il apporte un appui financier et technique conséquent dans l’élaboration de nos documents de politiques. Actuellement à travers l’OMS la lutte contre le paludisme bénéficie d’un appui de la coopération de l’Ambassadeur d’Espagne pour l’accès aux soins et le traitement préventif intermittent au cours de la grossesse », a-t-elle révélé.

Le représentant du représentant par intérim de l’OMS, Josué Kuvula a rappelé  qu’au Mali, le paludisme reste la principale cause de consultation (38,0%), d’hospitalisation (13,8%) et de décès (12,4%) dans les formations sanitaires. « Au regard de cet tableau peu reluisant, avec  l’appui financier de la coopération Espagnole, l’OMS s’est engagée à soutenir cette initiative de la CPN en vue de protéger de milliers de vie d’enfants maliens », a-t-il fait savoir.

Il s’agit, a-t-il précisé,  d’un accord entre l’Organisation mondiale de la Santé et l’Agence espagnole de Coopération internationale pour le Développement (AECID) pour une période de 2ans 2024-2025. D’un montant global de 396.039,60 euros pour trois (3) programmes: Paludisme, nutrition et Maladies tropicales négligées. « L’objectif général de l’accord est de contribuer au renforcement du système de santé par la mise en place des services de santé de base de qualité pour réduire la mortalité, la morbidité et la vulnérabilité des populations du sud du Mali. Plus spécifiquement, il est prévu de: contribuer à l’accès aux services préventifs, promotionnel et curatif contre le paludisme ;  contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées à la malnutrition à travers les activités préventive, promotionnelle et curative contre la malnutrition;  contribuer à l’élimination de la filariose lymphatique, de l’onchocercose, la schistosomiase, des géo helminthiases, de la trypanosomiase humaine africaine, de la lèpre et du trachome en tant que problème de de santé publique y compris l’éradication du ver de Guinée d’ici 2026; assurer la supervision du projet à travers un système de suivi et de mise en œuvre de qualité », a souligné Josué Kivula.

Quant au représentant de l’ambassade d’Espagne au Mali, José Antonio  Monje, il a réaffirmé l’engagement de son pays  dans la lutte contre le paludisme au Mali.« Notre objectif est de contribuer à la sensibilisation pour éradiquer le paludisme. La sensibilisation reste importante et complémentaire de toutes les interventions. Notre collaboration avec l’OMS est excellente  et nous comptons travailler toujours ensemble »,a-t-il assuré.

B O

Media Elles