Senegal-Bassirou Diomaye Faye à la tribune de l’ONU : « Nous ne pouvons pas accepter que le Sahel devienne le théâtre de rivalités des puissances étrangères »
S’exprimant lors de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a dénoncé l’inertie de l’ONU face à la « tragédie » qui se déroule au Sahel, affirmant qu’il n’est pas acceptable que cette région devienne le théâtre de rivalités des puissances étrangères.
« Nous ne voulons plus fermer les yeux sur la tragédie qui se déroule dans le Sahel. Des groupes terroristes sèment la terreur, pillent, tuent les populations civiles innocentes », a martelé le président sénégalais à la tribune de l’ONU, le mercredi 25 septembre 2024.
Bassirou Diomaye Faye a pointé du doigt l’inaction de l’ONU face à l’insécurité au Sahel. « Cette région autrefois stable est désormais en proie à une violence quotidienne, tandis que les Nations unies, particulièrement le Conseil de sécurité, restent trop souvent inertes », a-t-il dénoncé, ajoutant : « De même, nous ne pouvons pas accepter que le Sahel devienne le théâtre de rivalités des puissances étrangères dont les affrontements ne font qu’aggraver la déstabilisation de la région ».
Selon le président sénégalais, la paix et la sécurité de l’Afrique sont indissociables de la paix mondiale. «Il est impératif que le Conseil de sécurité remplisse pleinement son rôle de garant de la stabilité internationale », a-t- il déclaré.
Aussi, Bassirou Diomaye Faye a souligné l’urgence de la réforme des institutions mondiales notamment le Conseil de sécurité, le FMI et la Banque mondiale afin, dira-t-il, qu’elles soient plus inclusives et qu’elles reflètent les réalités géopolitiques et économiques actuelles. « L continent africain en particulier doit avoir une place plus importance dans ces instances de décision », a-t-il insisté.
Par ailleurs, le président sénégalais a rejeté toute tentative d’imposer des normes civilisationnelles unilatérales, soutenant que la diversité doit continuer à être la base de la coexistence pacifique entre les peuples. « Aucune Nation ne devrait imposer aux autres ces pratiques ou ces valeurs comme normes universelles. Le respect des différences est le fondement de la stabilité et de la paix dans le monde », rappelé Bassirou Diomaye Faye.
F D