Mali-Suppression annoncée de la subvention de l’Etat dans l’Enseignement privé catholique au Mali :Vers le licenciement de l’ensemble du personnel enseignant des écoles catholiques
Les écoles subventionnées fermeront leurs portes jusqu’au 31 août 2025
Sauf compromis de dernière minute entre les deux parties, « toutes les écoles catholiques,
subventionnées par l’Etat, fermeront leurs classes à partir du 1 er octobre 2024 jusqu’au 31
août 2025 ». Cette situation qui s’explique par la « suppression annoncée de la subvention
par l’Etat à la fin de cette année 2024 ».
En effet, une Convention, signée depuis 1972, entre l’Etat malien et l’Eglise, allouait à cette
dernière une subvention de 80% de la masse salariale des enseignants de l’école catholique
privée.
Dans une correspondance, le Directeur général de l’Enseignement catholique de Sikasso
notifie au Secrétaire général du SYNTEC (Syndicat national des travailleurs de l’enseignement
privé catholique), les deux décisions majeures prises par les Evêques du pays face à la
situation. Il s’agit en plus de suspendre les activités pédagogiques de toutes les écoles
catholiques subventionnées pendant la période allant du 1 er octobre 2024 au 31 août 2025,
si la suppression de la subvention est effective, de « Licencier l’ensemble du personnel
enseignant des écoles catholiques subventionnées pour motif économique à compter du 31
octobre 2024 »
Et le Directeur, dans sa correspondance, de justifier, « Avec la suppression annoncée de la
subvention par l’Etat à la fin de cette année 2024, les Diocèses, déjà surendettés, n’ont plus
les moyens de payer les charges salariales du personnel enseignant ».
Aussi, soutient-il que cette suppression des subventions intervient après plusieurs difficultés
constatées dans ce processus, qui permettait aux enseignants de l’enseignement catholique
de bénéficier du même traitement salarial que leurs collègues du public.
« Depuis quelques années, les retards accusés par l’Etat dans le versement de ladite
subvention ont engendré des difficultés financières aiguës qui ont entrainé une crise
financière sans précédent dans les diocèses avec des répercussions sur le bon
fonctionnement de nos structures éducatives : retard des allocations familiales, fermeture
des droits AMO de certains enseignants, retard dans le traitement salarial, endettement des
diocèses en vue de payer les salaires des enseignants, etc.. », a rappelé le Directeur de
l’enseignement catholique de Sikasso.
Par ailleurs, ces difficultés notamment la fermeture des droits à l’AMO et le non-paiement
des allocations familiales en retard, des arriérés des salaires des enseignants de certains
diocèses ont provoqué plusieurs heures d’arrêt de travail au cours de l’année académique
écoulée.
En tout cas, il convient de rappeler que, les enseignants des diocèses de Bamako, Kayes,
Sikasso, Ségou et San sont à plus de 2 mois sans salaire.
source: L’Indicateur du Renouveau