Campagne de Chimio prévention du paludisme saisonnier au Mali : Près de 4 millions d’enfants âgés de 3 mois à 10 ans concernés en 2024
Le ministère de la Santé et du Développement social, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, notamment le Fonds mondial, à travers Catholic Relief Services, l’OMS, l’Unicef, l’USAID/PMI, a organisé, le jeudi 18 juillet 2024, dans la commune rurale de Tienfala (région de Koulikoro), le lancement officiel de la campagne nationale de chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants âgés de 3 à 10 ans.
La CPS 2024, qui se réalisera dans 57 districts sanitaires avec la digitalisation de la gestion des données dans 16 districts sanitaires et concernera à peu près 4 millions d’enfants de 3 mois à 10 mois dont 256 078 de 5 à 10 ans, mobilisera 44 980 agents d’administration de médicaments et de mobilisation de proximité.
La cérémonie était présidée par la ministre de la Santé et du Développement social, colonel Assa Badiallo Touré, en présence du directeur par intérim de l’USAID au Mali, Ibrahim Dolo ; de plusieurs responsables de santé ; ainsi que des autorités administratives, communales et coutumières.
Le directeur par intérim de l’USAID au Mali, Ibrahim Dolo, a réitéré l’engagement sans faille du gouvernement américain dans la lutte continue contre le paludisme et contre d’autres maladies mortelles au Mali.
« Ce partenariat indéfectible contribuera à l’atteinte des objectifs prioritaires du pays en matière de lutte contre la maladie », a-t-il assuré.
Selon la ministre de la Santé et du Développement social, Colonel Assa Badiallo Touré, « face à la gravité de la situation du paludisme au Mali dont les enfants payent le plus lourd tribut, son département à travers le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), en collaboration avec l’ensemble des partenaires au développement, a entrepris la mise en œuvre de la Chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants chez les enfants de 3 mois à 10 ans ».
Et d’expliquer, « Cette stratégie de lutte contre le paludisme recommandée par l’OMS en mars 2012 pour les pays du Sahel consiste, a donné une combinaison de Sulfadoxine Pyriméthamine et d’Amodiaquine (SP+AQ) à dose thérapeutique pour une prévention pendant la période de haute transmission du paludisme coïncidant avec la saison de pluie ». Aussi, a fait savoir Mme la ministre de la Santé, « Les enfants reçoivent les médicaments une fois par mois pendant 3 à 4 mois sur la base de la durée de la période de haute transmission dans les différentes régions de notre pays. Dans le cadre de l’intégration des services de santé communautaire, la campagne CPS est couplée au dépistage de la malnutrition des enfants de 6 à 59 mois au 1er et au 3ème passage ».
Par ailleurs, Mme la ministre de la Santé a remercié les partenaires techniques et financiers, notamment le Fonds mondial à travers Catholic Relief Services, l’OMS, l’Unicef, l’USAID/PMI, pour leur accompagnement dans la lutte contre le paludisme au Mali.
A noter, la campagne CPS de 2024 va se réaliser dans 57 districts sanitaires avec la digitalisation de la gestion des données dans 16 districts sanitaires. Elle concernera à peu près 4 millions d’enfants de 3 à 120 mois dont 256 078 de 5 à 10 ans.
Pour cerner l’ensemble des 57 districts sanitaires, 44 980 agents d’administration de médicaments et de mobilisation de proximité seront déployés.
Pour mieux atteindre les enfants cibles de cette campagne, 3 stratégies seront utilisées : la stratégie fixe sera utilisée dans les zones urbaines et les stratégies porte à porte et mobile concerneront les zones rurales.
Pour cette campagne, l’Etat et ses partenaires dont le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme, à travers Catholic Relief Services, USAID/PMI et l’UNICEF vont investir précisément 3 858 597 219 FCFA dont 158 755 736 FCFA dans le cadre de la digitalisation des activités de la campagne.
Pour rappel, il ressort des données du système local d’information sanitaire, qu’au Mali, le paludisme constitue la première cause de morbidité avec 37,7% et de mortalité avec 24,4%. Et ce sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes qui sont les plus affectés (source DHIS2).
Par ailleurs, une étude menée par l’Institut national de santé publique (INSP) révèle que l’économie des ménages est également sérieusement impactée par ce fléau, car elle estime les pertes économiques annuelles dues au paludisme à 72 milliards de FCFA dans notre pays.
A D