Antoine Akplogan, président de la COMADE : « Si le CNT peut adopter le projet de loi portant protection des droits de l’enfant, nous serons très heureux ».

Antoine Akplogan, président de la COMADE : « Si le CNT peut adopter le projet de loi portant protection des droits de l’enfant, nous serons très heureux ».

Invité sur la télévision nationale avec d’autres acteurs de la protection des droits de l’enfant pour parler de la lutte contre le travail des enfants au Mali, le président de la Coalition malienne pour les droits de l’enfant (COMADE), Antoine Akplogan a appelé le Conseil national de Transition (CNT) à adopter le projet de loi portant protection des droits de l’enfant au Mali.

 

Le président de la COMADE, Antoine Akplogan a rappelé que  sa structure accompagne l’Etat dans l’application des textes sur la protection des droits de l’enfant en général et dans la lutte contre le travail des enfants au Mali. « Les membres de la COMADE travaillent au niveau des villages et des villes pour informer et sensibiliser sur  le travail des enfants. Ils expliquent aux autorités locales, scolaires et aux parents ce qui doit être le travail d’un enfant…Nous travaillons avec tous les ministères concernés par la protection des droits de l’enfant », a-t-il déclaré.

Quand on parle du travail de l’enfant, a-t-il souligné, il ne s’agit pas de n’importe quel travail. « Tout travail qui porte atteinte à l’avenir de l’enfant doit être interdit à l’enfant. Personne ne doit laisser  son enfant  faire ce genre de travail dans la famille ou dans la communauté », a conseillé le président de la COMADE, rappelant que l’Etat même reconnait aux enfants le droit à l’éducation, à la santé, à l’alimentation. « Les enfant doivent être protégés contre tout ce qui peut mettre en danger leur avenir. Les enfants doivent être des personnes sur qui nous pouvons compter demain », a fait savoir Antoine Akplogan.

Selon lui, la célébration de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants est importante pour la COMADE « Notre travail est de protéger et de promouvoir les droits des enfants en informant et sensibilisant les parents et en s’assurant que les auteurs des violations des droits de l’enfant soient punis, selon la loi. Cette journée permet à la COMADE de faire l’Etat des lieux de la lutte contre le travail des enfants au Mali, c’est à dire ce qui a été fait et qui ce reste à faire  pour que l’Etat sache les insuffisances qui doivent être corrigées », a-t-il martelé.

Dans son intervention, le président de la COMADE a également évoqué les difficultés dans la lutte contre le travail des enfants au Mali. « Les textes  sur le travail des enfants n’est pas traduit dans les langues nationales, ce qui pose un problème de compréhension pour les parents et ceux qui emploient les enfants. Ceux  qui sont censés lutter contre le travail des enfants n’ont pas souvent accès aux textes », a-t-il déploré avant appeler l’Etat malien à augmenter les moyens  de la Cellule nationale de lutte contre le travail des enfants et à soutenir les partenaires dans la sensibilisation contre le travail des enfants au niveau dans les milieux ruraux.

Et d’ajouter : « L’état est le premier garant de la protection des droits des enfants. Il y avait un document appelé le code de protection des droits de l’enfant en 2002. Beaucoup de pays sont venus prendre l’exemple sur le Mali. Aujourd’hui, ces pays ont leur code de protection des enfants mais pour le Mali ce n’est plus efficace. Il y a 6 ans un projet de loi portant protection des droits de l’enfant a été initié. Il comporte tous les aspects de la protection des droits de l’enfant. Mais depuis 6 ans, ce projet de  loi n’est pas adopté. Si le CNT peut adopter ce projet de loi et le président de la Transition promulgue la loi, nous serons très heureux. Le gouvernement peut faire des facilités pour que chaque enfant malien ait un acte de naissance. Les enfants qui n’ont pas été scolarisés sont souvent laissés pour compte. L’Etat faire en sorte que les enfants non scolarisés dans les milieux ruraux suivent des formations professionnelles ».

A Diamouténé

Media Elles